Les tensions entre les pays du Sahel seront-elles atténuées en 2023 ou la situation va-t-elle exploser ?

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Les tensions entre les pays du Sahel seront-elles atténuées en 2023 ou la situation va-t-elle exploser ?
Les tensions entre les pays du Sahel seront-elles atténuées en 2023 ou la situation va-t-elle exploser ?

Anouar CHENNOUFI

Africa-Press – Mali. Les nouvelles dynamiques politiques au Sahel et en Afrique de l’Ouest ont affecté les relations des pays de la région entre eux, comme l’indiquent les crises récentes et en cours dans le « Groupe des cinq Sahel » et les pays de la « Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest », en termes d’alliance avec la France et l’Europe ou de prise du parti de la Russie, sans oublier la crise des soldats ivoiriens au Mali et l’escalade de la tension entre le Burkina Faso et le Ghana.

Ce qui nous laisse croire que l’Afrique est en train d’assister à un retour organisé des puissances internationales qui cherchent des sites géostratégiques et de gagner le soutien des Africains pour leurs positions sur des enjeux mondiaux très importants.

Alors que des dirigeants et des responsables russes, français, américains et européens ont visité différents pays africains en 2022, à la suite de la crise russo-ukrainienne et de l’escalade des ambitions militaires, la côte a été l’une des régions témoins de cette concurrence, surtout après la série de coups d’État réussis et ratés qui ont eu lieu dans certains de ses pays, qui ont affecté négativement la présence française et renforcé l’influence russe.

D’ailleurs, on a pu constater par exemple, concernant les différentes manifestations au Niger et au Mali contre la présence militaire française et européenne, qu’une grande partie des peuples du Sahel est consciente que les Européens, avec leurs nouvelles missions et missions militaires, ne sont pas dans la région avec les mêmes objectifs pour lesquels ils étaient venus avant la crise malienne en 2012.

L’accusation de néocolonialisme lancée contre la France, laquelle essaye d’éviter, s’est également attachée à l’Europe et à ses alliés à l’intérieur et à l’extérieur du continent africain. En effet, certains Africains accusent désormais les dirigeants du « Groupe des cinq États du Sahel » et de la « Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest », ou plus particulièrement les dirigeants de pays comme le Ghana, le Niger, la Côte d’Ivoire et le Tchad, d’être « traîtres » et agents en raison de leurs relations avec la France et de leur position sur l’opposition aux coups d’État militaires dans la région du Sahel, que ces Africains estiment être dans l’intérêt de la France.

En ce qui concerne le « Groupe des cinq pays du Sahel », appelé G5 Sahel, il fut créé avec le soutien de la France dans le but de lutter contre les groupes terroristes. La création de sa force conjointe a provoqué ce que certains ont qualifié d’une « congestion sécuritaire » dans le Sahel en raison de l’ensemble des différents acteurs impliqués dans la gestion des conflits dans la région, d’où sa création signifie que les Nations Unies, l’Union africaine, la CEDEAO, et le G5 Sahel ont pour mandat de gérer les conflits dans la région.

Il en a résulté des frictions entre ces acteurs et une concurrence pour obtenir un soutien financier international, des ressources humaines et une assistance technique.

Et il en apparaît de tout cela, que l’évolution politique des deux dernières années a conduit à la désintégration du “Groupe des cinq États du Sahel”, qui a culminé lorsqu’un de ses membres, notamment le Mali, a décidé de s’en retirer après avoir été empêché d’assumer sa présidence avec comme motif l’illégalité du gouvernement de transition dirigé par le conseil militaire.

Les dirigeants du groupe ont échangé des reproches et des accusations entre eux, et le Mali a également accusé la France et l’Occident d’une approche unilatérale parce qu’ils ont condamné le coup d’État au Mali et soutenu les sanctions à son encontre, alors qu’ils étaient moins critiques à l’égard du coup d’État au Tchad.

Les observateurs et les spécialistes des affaires africaines ont fait remarquer que les tensions entre le Mali et la CEDEAO ont diminué après que le bloc régional ait levé les sanctions économiques et financières imposées au gouvernement militaire malien, après que ce dernier s’est engagé à organiser des élections en février 2024. Cependant, il y aurait un manque de confiance entre les pays dans lesquels le coup d’État a eu lieu et le reste des pays du bloc, comme le conflit du Mali avec la Côte d’Ivoire en raison de la détention de soldats ivoiriens accusés d’être des mercenaires et qu’ils n’avaient pas de documents indiquant les raisons de leur présence au Mali, tandis que le gouvernement ivoirien avait nié l’accusation en insistant sur le fait qu’ils sont là en renfort de la Mission des Nations unies pour le maintien de la paix au Mali (MINUSMA).

Cette crise ne s’est apaisée qu’après la médiation du président togolais, Faure Gnassingbé, entre les deux pays, et malgré l’exigence de Bamako que Yamoussoukro devrait livrer les hommes politiques maliens exilés en Côte d’Ivoire, les soldats ivoiriens ont bénéficié, le vendredi 6 Janvier 2023, de la « grâce présidentielle ».

A travers le contexte précédent, l’autre crise diplomatique entre le Burkina Faso et le Ghana peut être comprise lorsque le président, Nana Akufo-Addo, a déclaré lors du récent sommet « Afrique – USA », que le Burkina Faso avait engagé des mercenaires de Russie et qu’ils étaient présents sur la frontière nord du Ghana avec le Burkina Faso : « Le Burkina Faso a maintenant conclu un accord pour accompagner le Mali dans l’utilisation des forces de Wagner là-bas ». Cette déclaration a été rejetée par le ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso qui a convoqué l’ambassadeur du Ghana pour protester même si le Burkina Faso n’a ni confirmé ni démenti ces allégations.

On ne sait pas jusqu’où iront les succès des nouvelles stratégies de l’UE et les initiatives de la France au Sahel, au vu de l’accélération des évolutions géopolitiques et de la concurrence internationale sur l’Afrique en général et dans la région du Sahel.

Cependant, il est certain que l’Afrique et la région du Sahel connaîtront dans les années à venir de nouvelles contre-stratégies de la part de la Russie, de la Chine et d’autres, et une augmentation de l’intérêt de ces puissances internationales pour les médias africains et leurs institutions, et les efforts pour les exploiter en vue de réaliser leurs divers agendas et influencer l’opinion publique, en plus de l’escalade des efforts pour construire des alliances militaires avec différents pays africains au milieu d’intenses compétitions entre plusieurs parties étrangères, telles que l’Union européenne, les États-Unis d’Amérique, Russie, France et Chine.

Des tensions peuvent s’amplifier entre les pays sahéliens en raison de l’alliance de chacun d’entre eux et de ses relations avec des parties étrangères, ou en raison de la crainte d’un changement politique et d’une intervention militaire à travers les armées des pays voisins.

Il est utile de noter, entre-autres, que l’échec de la mission militaire française dans la région du Sahel, a connu un impact négatif à propos de la présence européenne dans la région et a offert des opportunités ayant leur pesant d’or à d’autres concurrents tels que la Chine et la Russie.

Par ailleurs, l’ampleur des succès des nouvelles stratégies de l’Union européenne et des actions de la France dans la région du Sahel est devenue incertaine à la lumière de l’accélération des évolutions géopolitiques et de la concurrence internationale sur l’Afrique en général et dans la région du Sahel, d’autant plus que l’Afrique et la région du Sahel vont assister à de nouvelles contre-stratégies de la part de la Russie, de la Chine et d’autres dans les années à venir.

Ceci a été prouvé lorsque l’Europe a confirmé ce nouveau statut, en mars 2022, lors du vote de l’ONU condamnant l’invasion russe de l’Ukraine ; Alors que 25 pays africains ont pris la position de rejeter la résolution ou de s’abstenir de voter, tandis que 28 pays africains ont voté en faveur de la résolution (1). Cela a été suivi d’une série de visites dans plusieurs pays africains par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, le président français, Emmanuel Macron, la chef de l’Agence américaine pour le développement international, Samantha Power, et l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, Linda Thomas Greenfield. Et entre le 13 et le 15 décembre 2022, les États-Unis ont accueilli une cinquantaine de pays africains et des responsables de l’Union africaine pour renouveler sa relation avec le continent.

Cependant, les développements des derniers mois et le retrait des forces européennes du Mali conduisent à la conclusion que l’Europe est toujours bloquée dans sa manière traditionnelle de regarder l’Afrique et de la traiter, et qu’il existe une croyance commune dans les milieux européens que laisser le Sahel met en danger ses intérêts et accroît les menaces perçues de migration et de terrorisme émanant de la région. Ceci en dépit du fait que la détérioration de la sécurité au Sahel n’entraîne pas nécessairement une augmentation de la migration vers l’Europe et que les avancées terroristes n’augmentent pas directement le risque d’attentats terroristes en Europe.

Les stratégies de stabilisation du Sahel se trouvent aujourd’hui à un tournant décisif

La région du Sahel africain connait des crises qui se sont exacerbées. Certaines ont accompagné la création des Etats depuis leur indépendance, d’autres tout au long de leur évolution. Cependant, la plupart de ces crises sont devenues structurelles, menaçant l’existence même des nations dans cette région du monde, comme c’est le cas au Soudan qui fût scindé en deux.

Quant à la dernière crise malienne, qui a menacé l’existence de ce pays et réintroduit, de manière ostentatoire, l’intervention étrangère dans la région, avec les répercussions qui vont en découler, en est un autre exemple.

Un tel état de choses est de nature à compromettre la paix et la sécurité dans le monde à travers la menace directe de la stabilité dans les zones géographiques avoisinantes s’interpénétrant avec la zone du Sahel : les régions du Maghreb arabe, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique au Sud du Sahara.

Le Sahel, en tant que concept politique et aire géographique déterminée dans le continent africain, est une entité galvaudée par les médias. Cette zone, créée dans le cadre des stratégies internationales qui cherchent à façonner la carte de la région, est une immense bande géographique qui va des côtes de l’Océan Atlantique à l’ouest jusqu’à la Mer rouge à l’est. La ceinture sahélienne, d’une superficie d’un peu plus de trois millions de kilomètres carrés, s’étend sur 3.053.200 km2 1 sur toute la largeur du continent africain et couvre, en largeur, entre plusieurs centaines et mille kilomètres.

Cette région, caractérisée par un climat rude, aride à désertique, se trouve au sud du grand Sahara. Elle marque la séparation physique et culturelle entre la région sud du continent, plus fertile, et le désert du Sahara, au nord. Ses spécificités géographiques et environnementales offrent des similitudes avec l’Afrique du Nord.

Il y habite des groupes humains qui ne diffèrent pas beaucoup d’un pays à l’autre, tant en ce qui concerne le mode et le niveau de vie que du point de vue de la cohabitation entre les tribus et les relations des populations avec l’Etat central. Elle regroupe, outre la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad, le Soudan et l’Erythrée. Il convient de noter que la région du Sahel, en tant qu’espace géographique, se rétrécit et s’étend suivant les besoins des promoteurs des stratégies internationales qui l’ont créée au préalable et suivant les usages, parfois ambigus, qu’en font la politique et les médias ; le terme est souvent repris par des personnes non spécialisées, ce qui entraîne dans la plupart des cas une imprécision au niveau des limites de cette zone et une confusion dans sa signification politique.

Il importe de noter que de tout temps, depuis l’apparition des groupes humains, assurer la sécurité intérieure passe par garantir un niveau suffisant de sécurité aux frontières. Les Etats n’ont fait que renforcer cette donne, perçue au fil de l’Histoire comme leur première raison d’être leur fonction naturelle, si l’on puisse dire.

Cependant, aujourd’hui, malgré cette évidence apparente, sécuriser les frontières pose de gros défis, de plusieurs ordres. En effet, au jour d’jourd’hui, dans un contexte de risques et de menaces globalisés en pleine croissance, le concept de sécurisation des frontières s’est imposé d’une manière sans précédent pour devenir un élément structurant, essentiel, dans les politiques des Etats, comme dans les relations internationales.

Ainsi, il en résulte que dans la bande sahélienne, les besoins de faire face aux menaces et aux risques transnationaux font de la sécurisation un élément fondateur de l’analyse géopolitique, un sujet de réflexion et de débat stratégique parmi les plus riches, les plus intéressants, mais aussi les plus inachevés.

D’après certaines études élaborées par les observateurs des affaires africaines, les stratégies de stabilisation du Sahel, soutenues principalement par la France, s’enlisent dans un contexte marqué par les violences communautaires, les insurrections des groupes armés et la perte de confiance des populations dans leurs gouvernements. Ces stratégies reposent sur de vastes investissements dans la sécurité, le développement et la gouvernance mais s’articulent prioritairement autour des opérations visant à défaire militairement les groupes armés, surtout ceux extrémistes.

A ne pas oublier que la pandémie de Covid-19 a aggravé cette tendance à l’enlisement, en freinant les opérations des Casques bleus au Mali, la formation des forces de sécurité sahéliennes et les activités de développement.

Les racines de la crise d’intégration de l’Etat, en Afrique en général et dans la région du Sahel en particulier, remontent à la formation de l’Etat, à la manière dont cette formation a été opérée, aux politiques coloniales l’ayant inspirée qui n’ont pas pris en compte, dans la fondation de cet Etat, les données objectives géographiques et humaines mais qui ont divisé cette région pour servir leur stratégie à long terme et leurs intérêts du moment.

Aussi ont-ils opéré le découpage des nationalités entre ces pays, les émiettant en différentes entités sociales, ce qui a engendré des conflits permanents au sein de ces pays et entre eux.

Les politiques coloniales ont axé leur action sur les modestes infrastructures réalisées, concentrées sur les capitales de ces pays, laissant derrière elles de grands vides géographiques et des déséquilibres démographiques entre les diverses zones d’un même pays. Dans chaque cas, exception faite du Soudan, leur action s’est concentrée sur le sud du pays. Les déséquilibres structurels qui ont accompagné la mise en place des Etats dans la région du Sahel ont constitué des obstacles essentiels s’érigeant contre l’édification du projet d’un Etat moderne, apte à promouvoir sa croissance et à se développer, ce qui a conduit à son échec dans la réalisation des objectifs de développement et, par voie de conséquence, à son échec dans la formation d’une identité culturelle nationale homogène, de nature à aider le pouvoir en place à se consacrer à la bataille pour le développement. Ces pays ont été également incapables de construire des identités politiques propres pouvant contribuer à construire leur projet national et leur éviter les dérapages, querelles et guerres intestines qui les ont minés des décennies durant.

Les facteurs de la crise sécuritaire dans la région du Sahel

L’observateur qui suit l’évolution de la situation dans la région du Sahel peut aisément la qualifier de « détérioration croissante », notamment en raison de l’intensification des activités liées au crime organisé transfrontalier et du nombre de guerres civiles qui y sont déclenchées.

Ainsi, nombre de ces pays connaissent des conflits armés qui ont fait vivre à la région sahélienne des crises sécuritaires successives. Selon un autre cas de figure, les pays sont influencés par les crises des pays voisins qui leur occasionnent, à leur tour, des crises. Aussi est-on en droit de l’appeler « zone de convergence des crises », en dépit de la diversité de ses ressources naturelles. Le nombre insignifiant d’habitants par kilomètre carré, l’immensité de la superficie et, pour la plupart, l’enclavement dû à l’absence d’accès à la mer font que cette zone ne peut pas tirer profit de ses ressources naturelles.

Les puissances internationales peuvent donc facilement exploiter cette situation et créer des crises de toutes pièces afin de faire pression et d’arracher des conventions à des conditions très favorables pour piller les ressources naturelles de la région. Il suffit ensuite de favoriser toutes les tensions et toutes les crises possibles pour pérenniser cet état de fait.

Parmi les principaux facteurs à l’origine de la crise dans la zone du Sahel, on peut ainsi décortiquer « L’échec des politiques de développement ».

Cet échec a transformé la région en zones où sévit la précarité. Il est donc admis que tous les pays du Sahel ont échoué dans la réalisation des objectifs de développement au cours des cinquante dernières années ; les institutions gouvernementales connaissent à leur tour des échecs cuisants et affrontent des défis immenses pour faire face à la communauté internationale.

Les pays de cette région sont ainsi classés parmi les pays à haut degré de précarité, ce qui en fait trop souvent les lanternes rouges13 à l’échelle mondiale en termes de développement économique, social, sanitaire, culturel…

Vivre dans un Etat où sévit la précarité implique d’être privé des services de base, de la sécurité et des droits de élémentaires que devrait offrir l’Etat, ce qui implique des dégâts humains considérables et à large échelle, et surtout des conflits et des infiltrations au niveau des frontières.

D’où :

– l’échec de l’Etat à imposer son autorité et son incapacité de fournir les services de base, outre son impuissance à préserver la légalité.

– Dans ce cas, l’Etat, incapable de protéger ses concitoyens contre la violence, ne peut ni offrir les services essentiels à tous les citoyens, ni acquérir leur reconnaissance de sa légitimité. Généralement les spécificités des pays vivant dans la précarité se résument dans les points suivants :

• la faiblesse de la capacité à mobiliser les ressources,

• la baisse des taux de croissance au niveau du développement humain,

• la baisse de la densité de la population,

• la hausse de la dette extérieure,

• et le faible attrait des investissements étrangers.

La mauvaise gestion des frontières dans la région du Sahel…un vrai danger pour la paix

La mauvaise gestion des frontières dans la région du Sahel est désormais devenue un danger pour la paix et la sécurité internationale et un désastre pour les communautés locales des régions frontalières.

La montée en puissance d’acteurs non étatiques violents, de groupes terroristes et du crime organisé engagés dans le trafic illicite d’armes, de drogue et d’êtres humains, est en train de prendre au dépourvu les capacités de l’État, plus particulièrement dans les régions frontalières, et d’empêcher à plusieurs égards, la perspective d’un développement humain durable.

Une nouvelle approche est nécessaire pour améliorer la gestion des frontières et la sécurité des personnes dans les régions frontalières du Sahel. Parallèle aux efforts en vue du renforcement des capacités des agences frontalières, et de la présence physique de l’État dans les zones frontalières, une meilleure interaction avec les populations locales est requise pour mieux les intégrer aux efforts de maintien de l’ordre de l’État et aussi pour protéger et promouvoir le commerce transfrontalier qui est souvent indispensable à la protection de leurs moyens d’existence ainsi que de leur sécurité alimentation.

Il importe d’affirmer que la gestion moderne des frontières a le double objectif d’améliorer la sécurité et de faciliter le commerce et le transit. Au-delà de ces objectifs dans le Sahel, le capital social doit être renforcé entre les communautés, et les mécanismes de résolution des conflits améliorés afin de renforcer la confiance et l’harmonie entre ces communautés.

Ceci vise donc à utiliser des mécanismes et des outils inclusifs et participatifs, pour s’assurer que les voix d’un grand nombre d’acteurs du développement de nouvelles stratégies de gestion des frontières soient entendues, notamment dans les trois frontières sensibles dans la sous-région du Sahel.

Bien entendu, ces frontières qui sont devenues sources de conflits et de violences intercommunautaires et qui sont sensiblement menacées sont :

• Mauritanie – Mali (zone de Bassikounou),

• Burkina Faso, Mali, Niger (‘triangle’ de Liptako-Gourma),

• Niger-Tchad (Lac Tchad).

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