Africa-Press – Mali. Le président tunisien Kaïs Saïed a réaffirmé sa position ferme en faveur de la cause palestinienne, soulignant que la Palestine appartient aux Palestiniens, avec à sa tête Jérusalem et la mosquée Al-Aqsa, et que la lutte palestinienne est un combat pour la liberté, la dignité et la justice. Il a ajouté qu’il s’agit d’une cause commune entre l’Afrique et tous les peuples libres du monde.
Ces propos ont été tenus lors de son discours à la séance inaugurale de la Foire africaine du commerce intra-africain en Algérie, en présence de centaines de diplomates africains, où il a insisté sur le fait que la volonté de libération demeurera intacte malgré la guerre d’extermination à Gaza.
Saïed a déclaré: « Nous assistons aujourd’hui à des guerres, à des forces onusiennes, à des tentatives de division et de spoliation, ainsi qu’à des massacres comme ceux qui se déroulent sous les yeux du monde entier en Palestine, perpétrés par les forces sionistes », appelant la communauté internationale à se tenir aux côtés du peuple palestinien pour qu’il recouvre pleinement ses droits.
En réaction à l’intervention du président tunisien, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a souligné le consensus existant entre tous les dirigeants africains sur la nécessité d’établir un État palestinien dans les frontières de 1967, le considérant comme la seule solution juste, affirmant que « toute autre option ne serait qu’une perte de temps ».
Saïed a ensuite affirmé que l’humanité a besoin d’un nouvel ordre mondial fondé sur les valeurs de justice et de solidarité, mettant fin aux guerres et aux divisions. Il a précisé que les États qui ne peuvent exercer leur souveraineté sur l’ensemble de leur territoire doivent avoir le droit total de contrôler leurs ressources naturelles, faisant allusion au pillage et à l’exploitation dont sont victimes les pays africains.
Le président tunisien a dressé un tableau de la situation du continent africain, rappelant les divisions, les guerres et la spoliation de ses richesses, et affirmant que la Tunisie, qui a donné son nom au continent et qui est fière de son appartenance africaine, a elle-même été victime de choix extérieurs qui ont touché non seulement l’Afrique mais aussi le monde entier. Il a expliqué que certaines régions d’Afrique souffrent de conflits internes et de l’absence des infrastructures les plus élémentaires, étant sous le contrôle de groupes criminels, en plus de la prolifération du trafic d’êtres humains et d’organes.
Saïed a lancé un appel passionné à l’unité africaine, affirmant que « l’unité africaine n’est plus un rêve mais une nécessité urgente ». Il a souligné que l’Afrique, riche en ressources et en richesses, voit encore ses peuples souffrir de pauvreté, de faim et de pillage, estimant que cette situation est le résultat d’un ordre mondial injuste et de divisions artificielles imposées par des puissances extérieures servant leurs intérêts étroits.
Le président tunisien a insisté: « L’Afrique n’appartient pas à d’autres qu’aux Africains. Il est temps de la rendre à ses peuples », précisant que l’unité n’est pas un choix politique mais une nécessité existentielle pour protéger les richesses et construire l’avenir. Il a ajouté que le continent a besoin d’une nouvelle approche tirant les leçons du passé pour bâtir un avenir meilleur, à travers des projets concrets dans les domaines de l’éducation, de la santé, des transports et de l’économie, considérant que ces secteurs constituent la base d’une véritable indépendance.
Il a également appelé à rompre avec l’ancien modèle mondial et à bâtir un nouvel ordre fondé sur la justice et une véritable coopération africaine, affirmant que le monde a besoin de ce système pour mettre fin aux guerres et aux divisions et garantir la souveraineté des États sur leurs ressources.
En conclusion, Saïed a mis en garde contre la persistance des situations tragiques dans de nombreux pays africains, où les jeunes meurent dans la pauvreté, les enfants de faim, et où certains se tournent vers la criminalité et le commerce illicite. Il a accusé des forces qui « regrettent encore le passé odieux » de tenter de faire échouer tous les efforts visant à construire un continent africain capable d’assurer les moyens de subsistance à ses peuples.
Saïed a relié la cause palestinienne aux causes africaines, affirmant que la libération, la dignité et la justice sont des objectifs communs aux peuples, et que la construction d’une Afrique forte et unie est une condition essentielle pour les atteindre.
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