Africa-Press – Mali. Selon l’état-major, les forces armées maliennes auraient « infligé une sanglante défaite » à « plusieurs dizaines de terroristes » dans quatre villes du Nord, notamment à Ménaka, encerclée par l’EIGS.
L’armée malienne a affirmé le 3 décembre dans un communiqué avoir repoussé quatre attaques « terroristes » dans les localités de « Labbezagan, Gossi, Tessalit et Ménaka », au nord du pays. À Ménaka, ville importante du Nord-Est proche de la frontière nigérienne encerclée par l’État islamique au grand Sahara (EIGS), « malgré une concentration importante de combattants terroristes décidés à en découdre avec nos forces, les Fama [forces armées maliennes] leur ont infligé une sanglante défaite avec la neutralisation de plusieurs dizaines de terroristes et l’interpellation d’une vingtaine », a assuré l’armée malienne.
L’antenne-relais de l’opérateur de téléphonie Orange Mali dans la ville a été endommagée lors de l’attaque, selon un fonctionnaire du gouvernorat, rendant les communications sur place très difficiles. La collecte et la vérification de l’information est compliquée par la difficulté d’accès à des sites éloignés et à des sources indépendantes dans un contexte globalement dégradé.
Intensification du conflit dans le Nord
Depuis août, le nord du Mali est en proie à une intensification des combats. Le retrait de la mission de l’ONU, la Minusma, poussée vers la sortie par la junte au pouvoir, a déclenché une course pour le contrôle du territoire entre l’armée, les jihadistes et les séparatistes qui ont repris les armes contre l’État central.
La crise sécuritaire dans ce pays dirigé par une junte depuis 2020 s’est propagée au centre ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins, deux pays également aux mains de régimes militaires depuis des coups d’État respectivement en 2022 et 2023.
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