Africa-Press – Mali. Des groupes armés non-étatiques imposent des restrictions de mouvements aux commerçants et à l’acheminement de marchandises dans différentes communes de la région de Tombouctou, dans le nord du Mali, depuis le 8 août 2023, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans un récent rapport.
Au moins 6,121 ménages soit 33,100 personnes se sont déplacées préventivement à travers les régions de Tombouctou, Taoudenni et vers les pays voisins depuis le début du blocus, précise le texte.
Les partenaires humanitaires présents dans la région de Tombouctou ont été contraints de limiter ou de suspendre leurs mouvements en dehors de la ville, ce qui pourrait priver les personnes les plus vulnérables d’assistance humanitaire vitale, souligne le Bureau onusien ajoutant que malgré les restrictions imposées, les partenaires humanitaires évaluent les besoins les plus urgents et ont mis en place une assistance sanitaire aux personnes déplacées internes (PDI) de la ville de Tombouctou.
Le 17 août 2023, les camps militaires de Ber et de Goundam (région de Tombouctou) ont été formellement transférés aux forces armées maliennes (FAMa) dans le cadre de la première phase de retrait de la MINUSMA, rappelle OCHA précisant qu’en précipitation de ce transfert, des groupes armés non-étatiques (GANEs) auraient diffusé des messages audios appelant les populations civiles à quitter ces localités et leurs environs pour se protéger d’affrontements à venir. Ces messages ont instauré un climat de peur au sein des populations civiles de ces localités, et entraîné des déplacements préventifs dans l’ensemble de la région.
Dans ce contexte, l’accès humanitaire dans la région de Tombouctou se détériore rapidement. Depuis le 8 août, des GANEs auraient imposé un blocus à l’ensemble de la région de Tombouctou, restreignant les mouvements sur les axes principaux menant à la ville de Tombouctou.
S’agissant de la situation sécuritaire, deux incidents de tir d’obus ont été rapportés dans la ville de Tombouctou, note OCHA rappelant que le 26 août, des hommes armés non-identifiés auraient lancé deux obus en direction du quartier de Badjindé. L’un de ces obus a touché la maison d’un habitant faisant quatre blessés graves (dont deux enfants et deux adultes) et causant la mort d’une enfant. Précédemment, un tir d’abus visant un camp militaire dans la ville de Tombouctou a été rapporté, sans faire de victime.
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