Africa-Press – Mali. Les recours contre le décret du 13 mai attendent un arbitrage judiciaire, prolongeant l’incertitude institutionnelle.
Le Tribunal de grande instance de la commune VI de Bamako a renvoyé, le mardi a tenu mardi 29 juillet 2025, à une date ultérieure, l’audience relative aux recours introduits contre le décret présidentiel du 13 mai 2025, qui a dissous l’ensemble des partis politiques au Mali. Aucune nouvelle date n’a encore été communiquée, alimentant le flou juridique autour de cette décision majeure du pouvoir exécutif en place.
Ce report intervient dans un contexte de fortes tensions politiques. La veille, le lundi 28 juillet, le Tribunal de la commune I avait tenu une audience similaire. Les avocats des partis dissous y avaient obtenu la confrontation des pièces produites par le Contentieux de l’État. La suite de cette procédure a été fixée au lundi 4 août.
Les requérants, anciens responsables politiques, contestent la légalité du décret de dissolution, arguant notamment de la violation de l’article 153 de la Constitution du 22 juillet 2023. Cet article permet l’introduction d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), qui pourrait conduire la Cour suprême à saisir la Cour constitutionnelle pour trancher.
Initialement prévues les 7 et 8 juillet, les premières audiences avaient été reportées pour absence de représentants de l’État ou dossiers incomplets. Les tribunaux assurent désormais que toutes les pièces nécessaires à l’instruction ont été rassemblées.
Les décisions à venir seront déterminantes: elles devront établir si le décret présidentiel entre dans le cadre des pouvoirs constitutionnels de l’exécutif de transition ou s’il constitue une entorse aux principes fondamentaux de l’État de droit. En attendant, l’incertitude politique persiste, sur fond de recomposition institutionnelle et de remise en cause du pluralisme démocratique.
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