
Africa-Press – Mali. Le Conseil des Ministres du Mali a adopté ce mercredi 12 février 2025 un projet de décret approuvant une nouvelle Convention d’établissement pour la phase d’exploitation entre le Gouvernement de la République du Mali et la Société Nampala-S.A., visant à renforcer la collaboration dans l’exploitation aurifère.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des réformes engagées depuis 2022 par le gouvernement malien pour optimiser le partage de la rente minière. Ces réformes incluent l’adoption d’un nouveau Code minier en 2023 et la révision des conventions minières en cours d’exploitation, avec pour objectif d’accroître la participation de l’État et des acteurs nationaux dans le capital des sociétés minières.
La collaboration entre le gouvernement malien et la Société Ressources Robex Mali-Sarl remonte au 27 décembre 2011, date à laquelle une Convention d’établissement a été signée pour la recherche et l’exploitation de l’or et des substances minérales du groupe 2 sur le périmètre de Mininko, dans la région de Sikasso. Les recherches géologiques menées par la société ont révélé un gisement estimé à 17 351 000 tonnes, avec une teneur en or de 0,70 gramme par tonne, permettant une exploitation sur huit ans à un rythme de 1,439 tonne d’or par an.
Le 21 mars 2012, le Décret n°2012-190/PM-RM a attribué un permis d’exploitation à la Société Ressources Robex-Sarl pour le gisement de Mininko. Par la suite, le 8 mars 2013, un décret a autorisé la cession de ce permis à la Société Nampala-S.A., tout en maintenant les droits et obligations initialement souscrits par la Société Ressources Robex Inc.
Le 12 septembre 2024, un protocole d’accord a été signé entre l’État du Mali, Ressources Robex INC et Nampala-S.A., prévoyant l’augmentation et la transformation des parts détenues par l’État dans le capital de la société en participations non contributives et non diluables, assorties de dividendes prioritaires.
L’adoption de ce projet de décret par le Conseil des Ministres vise à entériner la nouvelle Convention d’établissement, reflétant les évolutions survenues et renforçant la position de l’État malien dans le secteur minier.
Ces mesures illustrent la volonté du Mali de consolider sa participation dans l’exploitation de ses ressources naturelles, tout en assurant une collaboration équilibrée avec les partenaires privés.
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