Africa-Press – Mali. La France a exhorté vendredi ses ressortissants à quitter temporairement le Mali, invoquant un contexte sécuritaire préoccupant dans le pays.
Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères affirme que « cette mesure vise à protéger les citoyens français face aux risques actuels liés à la sécurité ». Aucun incident précis n’a été mentionné, mais la situation globale reste fragile, en particulier dans certaines régions du pays.
Les autorités françaises invitent les ressortissants présents au Mali à rester vigilants, à éviter tout déplacement non indispensable et à suivre les consignes locales de sécurité. Elles recommandent également de s’inscrire sur la plateforme Ariane, qui permet de recevoir des alertes et informations en temps réel.
Selon le communiqué, cette décision s’inscrit dans un contexte où plusieurs pays occidentaux surveillent de près la situation sécuritaire au Mali, confronté à des défis persistants liés au terrorisme et aux violences intercommunautaires.
« Les ressortissants français au Mali sont donc appelés à prendre toutes les précautions nécessaires et à envisager un départ temporaire jusqu’à amélioration de la situation », poursuit le communiqué, ajoutant que « la France continue de suivre de près l’évolution sécuritaire dans le pays et communiquera toute nouvelle recommandation si nécessaire ».
Cette décision de la France intervient quelques jours après que plusieurs autres chancelleries ont demandé à leurs ressortissants de quitter le Mali.
Les ambassades des États-Unis à Bamako, d’Allemagne et d’Australie ont toutes exhorté leurs citoyens actuellement présents au Mali à quitter le pays sans délai, de préférence par avion commercial.
Les représentations diplomatiques précisent que les déplacements terrestres vers les pays voisins sont fortement déconseillés en raison du risque élevé d’attaques terroristes sur les routes nationales.
Les ressortissants qui choisissent de rester sont invités à élaborer des plans d’urgence, incluant la possibilité d’un confinement prolongé.
Pour rappel depuis plus d’un mois des hommes armés se réclamant du « Jamāʿat nuṣrat al-islām wal-muslimīn » (JNIM) dirigé par Iyad Ag Ghaly ont imposé un blocus sur les axes d’approvisionnement de carburant en provenance du Sénégal et de la Côte d’Ivoire et de nombreux camions-citernes qui acheminent le carburant ont été pris pour cible.
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