Africa-Press – Mali. Lors d’une conférence Road to Schuman sur la sécurité et la défense à Abuja, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a souligné mercredi la nécessité cruciale de sécuriser le Mali, le Burkina Faso et le Niger pour lutter contre le terrorisme dans la région.
Selon le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO, Abdel-Fatau Musah, la sécurité dans la région ouest africaine dépendait de la sécurité des pays de l’AES. « On sait que les trois États membres, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, qui ont décidé de se retirer de la CEDEAO pour recréer une alliance des États sahéliens, ont compliqué la lutte contre le terrorisme », a indiqué le diplomate.
Il a poursuivi en indiquant que « la CEDEAO fait tout pour ramener ces pays dans la région. Nous avons besoin de leur retour en raison des partenariats contre le terrorisme. Nous sommes tous conscients des menaces croissantes du terrorisme, notamment au Burkina Faso ». « Si la région ne prend pas soin de résoudre le problème et que ces forces terrorisantes s’associent à l’État islamique en Afrique de l’Ouest et au crime transnational organisé, alors toute la région sera en difficulté », estime le responsable de la CEDEAO.
« Si nous permettons au terrorisme de persister dans un pays de la région, comme le Burkina Faso, il deviendra une base stratégique non seulement contre l’Afrique mais aussi contre l’Europe et contre tout le monde. Nous ne pouvons pas lutter contre le terrorisme sans les pays qui en sont les plus grandes victimes: le Mali, le Niger et le Burkina Faso », a prévenu Musah.
Notons que la conférence Road to Schuman sur la sécurité et la défense a été organisée par la délégation de l’Union européenne au Nigeria, la CEDEAO, le Centre national de lutte contre le terrorisme, le Bureau du conseiller à la sécurité nationale, la Fondation Cleen et la Commission de la CEDEAO. Elle a abordé le thème « Réduire les vulnérabilités grâce aux partenariats – Un engagement des parties prenantes sur Perspectives régionales de défense et de sécurité ».
Le commissaire a souligné que la CEDEAO se préparait à un prochain sommet sur l’intégration régionale, visant à réunir les 15 États membres, dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Le sommet entend relever les défis auxquels est confrontée la CEDEAO, explorer les raisons du retrait des trois pays et discuter des stratégies pour les ramener dans le giron.
En outre, il a annoncé qu’en juin, les ministres des Finances et de la Défense de la région se réuniront à Abuja pour concevoir des mécanismes de financement pour les initiatives décrites par la CEDEAO. L’objectif de financement initial est fixé à 2,4 milliards de dollars, destiné à établir une force antiterroriste dans la région.
« Cependant, nous préparons un futur sommet pour l’intégration régionale où nous comptons inviter l’ensemble des 15 États membres (dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso) pour discuter des défis de la CEDEAO, ce qui a conduit au retrait des trois pays, et ce qu’il faudra pour les ramener.
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