Africa-Press – Mali. La troisième réunion ordinaire du Conseil des ministres de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) s’est ouverte ce lundi au siège de la BCEAO à Dakar, sous la présidence d’Adama Coulibaly, ministre ivoirien des Finances et du Budget. Cette session se tient dans un contexte de stabilité macroéconomique et de consolidation budgétaire au sein de l’Union.
Selon l’ordre du jour, les travaux portent sur un agenda dense axé sur l’intégration régionale et la gouvernance économique. Les ministres examineront notamment le projet de rapport d’exécution de l’assurance multilatérale pour 2025, ainsi qu’un projet de recommandation fixant les orientations de politique économique pour 2026. Ils plancheront également sur l’institution d’une enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages dans les huit États membres.
Du côté de l’Autorité des marchés financiers (AMF-UMOA), le Conseil procédera à l’examen et à l’approbation des comptes annuels 2024, ainsi qu’à la révision de la tarification applicable aux Caisses de Dépôt et de Consignation. Une modification de la décision CM/13/12/2011 relative aux tarifs du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) est également à l’étude.
Concernant la BCEAO, les ministres donneront leur avis sur la mise en œuvre des décisions visant à renforcer la position extérieure de l’Union. Cette session intervient dans un contexte international encore tendu, mais marqué par la résilience économique de la zone UEMOA. Le Produit intérieur brut (PIB) régional a progressé de 6,5 % au deuxième trimestre 2025, après 7 % au trimestre précédent. Pour l’ensemble de l’année, la croissance est estimée à 6,3 %, un niveau équivalent à celui de 2024, portée par la consommation des ménages et les investissements dans les infrastructures énergétiques et de transport.
L’inflation poursuit sa décrue, tombant à 0,6 % au deuxième trimestre 2025 contre 2,2 % au trimestre précédent, grâce à la baisse des prix de l’énergie, à la bonne disponibilité des produits vivriers et à la réduction des prix à la pompe dans plusieurs pays. L’inflation moyenne annuelle devrait se limiter à 1,2 %, contre 3,5 % en 2024.
Sur le plan budgétaire, l’Union poursuit sa trajectoire de consolidation: le déficit global devrait reculer de 5,1 % du PIB en 2024 à 3,7 % en 2025, avant d’atteindre 3,2 % en 2026. Cette amélioration est attribuée aux efforts conjoints des États en matière de mobilisation fiscale et de maîtrise des dépenses.
Enfin, la balance des paiements extérieurs s’est redressée grâce à la hausse des prix des produits d’exportation, à la progression des volumes d’hydrocarbures exportés et à une meilleure mobilisation des ressources extérieures.
Cette session du Conseil des ministres de l’UMOA s’annonce décisive pour consolider la stabilité économique régionale et affiner les politiques de croissance inclusive et durable face aux défis sécuritaires et sociaux persistants dans la sous-région.
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