République du Niger : Démocratie et engagement total pour la sécurité au Sahel

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République du Niger : Démocratie et engagement total pour la sécurité au Sahel
République du Niger : Démocratie et engagement total pour la sécurité au Sahel

Africa-Press – Niger. Mohamed Bazoum, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), a prêté serment le 2 avril 2021 après avoir remporté l’élection présidentielle nigérienne, le 21 février, avec près de 56 % des suffrages exprimés au second tour.

Dans son programme, « Renaissance acte III », trois enjeux affleurent au-dessus des autres : l’éducation, l’agriculture et la sécurité, ce dernier s’imposant au sommet de l’agenda depuis la multiplication des violences djihadistes dans le Sahel.

Une transition démocratique modèle Parmi ses atouts, la transition démocratique réussie à la tête de l’État nigérien n’est pas le moindre. Le chef de l’État sortant, Mahamadou Issoufou, auréolé du prix Mo Ibrahim, a respecté la Constitution en quittant le pouvoir après deux quinquennats menés à terme depuis 2011. Lui-même avait été élu à l’issu d’un scrutin transparent.

Cet atout prend toute son importance alors que le Mali ne parvient pas, suite à deux coups d’États, à se remettre sur la voie de l’ordre constitutionnel, que le Burkina Faso fait face à d’intenses attaques djihadistes et qu’un conseil de transition militaire assure la continuité de l’État tchadien depuis le décès du président Idriss Deby Itno.

Le président français, Emmanuel Macron, et la chancelière allemande, Angela Merkel, n’ont-ils pas répété que le Niger est un modèle qu’il conviendrait de dupliquer sur le continent ? « Il est vrai que le Niger est l’un des pays du Sahel qui progresse le mieux dans la maîtrise de sa propre situation sécuritaire et qui est politiquement l’un des plus stables, grâce à l’alternance démocratique qu’il a connue cette année », admettait le président de la République dans une interview à Jeune Afrique accordée en octobre dernier.

Avant d’ajouter : « C’est la preuve que sécurité, démocratie et développement sont indissociables. » Une armée mieux formée et équipée Le Niger est lui-même frappé par les crises sécuritaires qui touchent ses voisins : à l’est, depuis la Libye et le bassin du lac Tchad ; à l’ouest, depuis le Mali, au sud, depuis le Nigeria.

Le Président Mohamed Bazoum, s’adressant au peuple nigérien à l’occasion des fêtes nationales de l’indépendance et de la proclamation de la République, respectivement, les 2 août et 17 décembre, a constamment fait de la sécurité l’un des thèmes majeurs de ses interventions.

Toutes les mesures sont prises pour rendre l’armée Nigérienne la plus performante possible. C’est à ce titre que le gouvernement a fait le choix de donner une formation de type forces spéciales à l’armée dans le cadre d’une coopération avec certains pays amis dont, les USA, la Belgique, l’Allemagne, le Canada et la France.

Cette coopération vise à accroitre la part des forces spéciales dans l’armée et à leur permettre d’acquérir des compétences à la hauteur des défis terribles auxquels ils font face.

Environ 12 bataillons de forces spéciales ont été formées. À l’épreuve, ces forces spéciales, chaque fois qu’elles ont été déployées, ont eu un comportement totalement différent des forces qui n’ont pas acquis cette formation.

À cet égard, on peut citer les combats héroïques et remarquables de Zaroumdarey, de Tankademi, de Tillia et de Bosso à l’issue des quels plusieurs dizaines de terroristes dont des grands chefs avaient été neutralisés. Ces formations de haute qualité sont assorties d’équipements et de matériels roulants blindés.

Alors que les effectifs de l’armée doivent augmenter, l’amélioration de l’entrainement et des équipements des soldats porte déjà ses fruits, si bien que les djihadistes de l’État islamique au Grand Sahara ne les attaquent plus frontalement.

Dans ces régions, les autorités mènent également un travail de sensibilisation auprès des populations victimes des exactions, afin qu’elles fassent la distinction entre les groupes qui les agressent et la communauté à laquelle ils appartiennent.

Le difficile mais nécessaire retour des déplacés dans leurs villages Le président Mohamed Bazoum s’est personnellement engagé dans les opérations qui visent au retour dans leurs villages des personnes déplacées par les violences djihadistes.

Près de 1800 ménages chassés en 2015 de Baroua ont pu faire leur retour chez eux, en juin dernier, sous l’escorte de l’armée. Conscients des risques de représailles dans cette zone du Lac Tchad, les militaires ont fait face dès le mois d’août à une attaque qui a conduit à la mort de seize d’entre eux.

Leur résistance a néanmoins permis d’éviter toute mort civile ainsi que la neutralisation d’une cinquantaine d’assaillants. Depuis, les autorités n’ont de cesse d’améliorer les structures sanitaires et éducatives détruites, avec leurs partenaires, notamment le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Une place pivot dans la réponse internationale au terrorisme Face à l’affaiblissement de ses voisins et à la transformation de l’opération militaire française Barkhane en un « dispositif de coopération » renforcé avec les armées nationales, le Niger prend une place prépondérante dans la réponse internationale au terrorisme.

Lors d’une visite du président Mohamed Bazoum à son homologue français, Emmanuel Macron a sollicité le 9 juillet le transfert à Niamey du commandement opérationnel des forces barkhane, la capitale nigérienne devenant aussi la base de la task-force européenne Takuba.

La base aérienne 101 de Niamey abrite le dispositif français, dont la vocation est d’intervenir sur le territoire malien, alors que la base 201 d’Agadez abrite quant à elle des drones des États-Unis.

Ancien ministre des Affaires étrangères, puis de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Mohamed Bazoum dispose de bons réseaux dans la sous-région et au Maghreb.

À la fin du mois de juillet dernier, c’est à son homologue algérien qu’il a rendu visite, accueilli à l’aéroport par le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, qu’il connaît bien. Lutte contre la corruption : un enjeu de développement

Alors qu’il a réinstauré le dialogue avec les syndicats, la société civile et l’opposition, Mohamed Bazoum a fait de la lutte contre la corruption un autre des enjeux de gouvernance de son mandat.

Il s’est engagé à rendre opérants les multiples dispositifs administratifs et juridiques qui existent déjà au Niger pour prévenir et réduire ce fléau, notamment la Haute autorité de lutte contre la corruption et des infractions assimilées (HALCIA).

Dans ce cadre, le résultat de l’affaire issue d’un audit en date du 23 septembre 2019 des marchés publics au Ministère de la Défense Nationale (MDN), conduit par l’inspection Générale des Armées et la Gendarmerie, sur instruction du Président de la République, un fait notable, était attendu.

L’État, rentré dans ses droits, se désiste de son action, mais l’action publique subsiste et se poursuit Le rapport provisoire, qui avait fuité dans les médias, faisait état de 48 milliards de F CFA de surfacturation et 28 milliards de F CFA de matériel non livré.

En décembre dernier, L’Agence Judiciaire de l’État (AJE), qui s’est constituée partie civile au nom de l’État, a fait un point d’étape transparent et salutaire pour le fonctionnement de la justice.

Les investigations, après complément d’informations apporté par les entités mises en cause, a permis de vérifier que l’essentiel du matériel non livré, en raison essentiellement de la fermeture des aéroports et frontière du fait de la Covid-19, l’a finalement été ou est en train de l’être.

Quant à l’étendue de la surfacturation, elle a été ramenée, après échanges contradictoires, de 48 à 16,4 milliards de F CFA et n’était fondée que pour un nombre limité de fournisseurs du MDN.

L’État est finalement rentré dans ses droits puisque toutes les sommes qu’il réclamait ont été payées suivant divers protocoles transactionnels. Si, dans ces conditions, l’action civile ne se justifie plus, l’État se désistant de son action, l’action publique subsiste et se poursuit.

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