Africa-Press – Niger. L’arrêt de l’aide soviétique dans les années 1990 a provoqué la chute de certains régimes politiques en Afrique, notamment au Sahel et dans l’Afrique de l’Ouest, relate auprès de Sputnik l’expert algérien en relations internationales Ahmed Kateb.
Alors que le monde pleure la disparition de Mikhaïl Gorbatchev, premier et unique Président de l’URSS, père de la « perestroïka », restructuration politique qui a conduit à la fin de la guerre froide et à la chute du bloc soviétique, Ahmed Kateb, chercheur algérien en relations internationales, explique auprès de Sputnik les conséquences que la décomposition de l’URSS a eues pour le continent africain.
D’abord, l’Afrique, pour qui Mikhaïl Gorbatchev avait eu « plus ou moins de l’intérêt » et qui était un « théâtre marginal » de la guerre froide, « se voit marginalisée davantage » après les années 1990, avance-t-il.
Le continent africain a perdu son attractivité non seulement pour l’URSS, qui était en train de se décomposer, mais pour les États-Unis également.
Cela a induit la chute de certains dictateurs, par exemple, Mobutu Sese Seko au Zaïre.
Fin des conférences nationales
Après le désintérêt soviétique et américain, la France s’active. Pourtant, d’après l’expert, malgré quelques exemples réussis, notamment au Mali et un peu moins au Niger, « pour l’ensemble des pays africains, la démocratisation à la sauce française […], après le discours de Mitterrand à La Baule en 1990, a conduit à un effondrement des élites ». Ensuite, « de nouvelles élites acquises à la Françafrique » ont pris le relais pour près de 30 ans.
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