Africa-Press – Niger. La ministre de la Population, de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, Pr Sidikou Ramatou Djermakoye Seyni, a présidé, le vendredi 15 août 2025, le lancement des travaux de la 4è édition du face-à-face de l’ONG FAD à Niamey. Placée sous le thème « Vers une sororité refondée, autonome et transformatrice », cette édition est l’occasion pour les femmes de créer un cadre d’échanges, de bâtir des liens solides, de partager une vision commune, d’agir ensemble pour défendre leurs droits, de promouvoir les talents et contribuer au développement national à travers une sororité inclusive, consciente de la diversité des réalités, susceptible d’être transformée en richesse collective.
À l’ouverture des travaux, la ministre de la Population, de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, marraine de cette édition a souligné que la rencontre annuelle de dialogue féminin intergénérationnel s’effectue dans un contexte national et international marqué par des bouleversements multiples sur le plan social, économique et culturel avec des inégalités persistantes, un environnement exigeant et une difficulté dans l’adaptation des valeurs nigériennes aux réalités d’un monde en mutation rapide, rendant ainsi difficile le quotidien des femmes tant dans la jouissance de leurs droits que dans l’autonomisation de ces dernières.
Par la suite, Pr Sidikou Ramatou Djermakoye Seyni a rappelé le rôle important des femmes au sein de la communauté et les difficultés auxquelles elles sont confrontées. « L’histoire du Niger témoigne du rôle central que les femmes ont toujours joué en tant qu’artisanes de paix, piliers de l’économie familiale, gardiennes des valeurs et actrices du changement. Malgré ces atouts, force est de constater que notre sororité reste parfois fragilisée par des incompréhensions, des clivages générationnels ou des rivalités inutiles », a-t-elle déclaré.
Elle a par ailleurs indiqué que cette rencontre est l’occasion pour toutes les générations d’apporter leur contribution permettant de relever les défis du présent et préparer un avenir meilleur. Le thème de cette année, poursuit-elle, permettra de discuter et de poser les jalons concrets afin de parvenir à développer des programmes de mentorat entre générations, de créer des coopératives et réseaux économiques féminins viables, de mettre en place des mécanismes de solidarité face aux crises et de défendre ensemble la représentation équitable des femmes dans toutes les instances décisionnelles.
La ministre de la Population a en outre lancé un appel à toutes les femmes présentes pour faire de cette 4è édition un succès. « Je suis convaincue que les échanges seront porteurs de solutions pratiques et d’engagements fermes. Unies dans notre diversité, nous avons le pouvoir de transformer nos réalités et de faire de cette édition, un point de départ pour des actions durables au service des femmes, des communautés et de la nation », a-t-elle soutenu.
Par la suite, une invitée surprise a été présentée à l’assistance. Il s’agit de Mme Aïchatou Mindaoudou, ancienne ministre des Affaires Etrangères du Niger. Cette dernière s’est dit honorée de participer à cette édition du face-à-face avant de souligner l’importance des femmes au sein de la société. Elle a également salué le combat que toutes les femmes nigériennes de différentes générations continuent de mener pour garantir leur autonomisation, faire respecter leurs droits et toutes les actions enregistrées dans le cadre de l’atteinte de cet objectif. Par ailleurs, l’invitée a relaté les réalités de la femme nigérienne en mettant l’accent sur son histoire, son quotidien, ses difficultés, ses combats, ses réussites et les points à améliorer. « La plus grande menace pour la réussite de nos projets est le manque de solidarité. La réussite nécessite que chacune mette la main à la pâte et joue sa partition pour l’avenir de notre pays », a-t-elle suggéré.
Mme Aïchatou Mindaoudou a également réitéré son engagement pour accompagner toutes les activités visant à continuer le combat en faveur des droits des femmes et de leur implication dans les instances de prises de décisions. « Je suis ici parce que j’y crois. Je sais que vous porterez encore plus haut le flambeau qui vous a été transmis et, je serai disponible en cas de besoin. Nous devons rester mobilisées car seul un engagement efficace nous permettra de transformer sur le terrain l’éventail des opportunités politiques, juridiques et économiques en actions concrètes afin que la femme nigérienne joue sa pleine partition dans le développement du Niger », a-t-elle mentionné.
Pour sa part, la présidente du comité d’organisation, Mme Oumalher Mindaoudou a révélé les raisons qui ont sous-tendu le choix du thème de cette année avant d’expliquer que cet espace sera un lieu sécurisé et pérenne pensé par et pour les femmes. « Dans cet espace, nous pourrons préserver la mémoire collective des femmes nigériennes, offrir un cadre d’échanges et de réflexion, renforcer les compétences des femmes leaders, inspirer et transmettre aux générations futures les stratégies, les victoires et les leçons apprises afin qu’elles poursuivent la marche vers l’égalité et l’influence réelle », dit-elle. Cette sororité, ajoute-t-elle, sera la maison commune où se construit notre unité, où s’écrivent nos ambitions et où se prépare l’avenir des femmes nigériennes.
Une cérémonie de distinction des femmes leaders nigériennes ayant apporté leur pierre à l’édifice pour le changement socio-économique a marqué la fin de la cérémonie. Ainsi, sept femmes ont été célébrées avec chacune, un impact important dans un domaine précis dont la santé, le changement de comportement, l’appui aux personnes vulnérables ou la défense des droits des veuves et des orphelins. Parmi ces femmes distinguées, on peut citer Mme Brah Réki Djermakoye, Maître Aissata Djibo, Mme Maimouna Djibo Abdoulaye, Mme Mayaki Hadiza Maïga.
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