Africa-Press – Niger. Une mission d’appui technique de la Banque Mondiale au projet PISEN, conduite par le chargé du projet à la Banque Mondiale, M. Mohamed Narzoul et le Coordonnateur National du PISEN, M. Zibo Zakari, a effectué une visite, le mercredi 29 octobre 2025 dans le département de Madaoua, notamment au niveau des réalisations du Projet de Plateforme Intégrée pour la Sécurité de l’Eau au Niger (PISEN). Cette mission de supervision a pour objectif d’apprécier les réalisations du projet PISEN et recueillir l’appréciation des bénéficiaires.
C’est ainsi que dès son arrivée à Madaoua, la mission s’est entretenue avec le Préfet de Madaoua, M. Boubacar Yoba. Après, l’entretien, la mission a pris la direction du site pastoral de Sambagou, commune de Azarori. Ce site à vocation pastorale d’une superficie de 98 ha, avec des espèces plantées et herbacées ensemencées, a concerné huit villages. Il a mobilisé 400 hommes et 148 femmes par jour et constitue une fierté pour Madaoua. La délégation s’est entretenue avec les bénéficiaires à travers des échanges ouverts.
A cette occasion, l’Administrateur Délégué de la commune de Madaoua et d’Azarori, M. Annafo Issoufou, a remercié la Banque et le PISEN, qui ont réalisé cet ouvrage, avant d’émettre le vœu que ces genres de travaux puissent continuer pour le bien-être de la communauté. Le président du comité de gestion du site, Mahamadou Abdou s’est réjoui des avantages tirés de cet ouvrage, qui a permis la régénération de la faune avec le retour de certaines espèces disparues. Ces investissements ont permis à beaucoup de familles de mieux supporter la période de soudure. Pour Madame Arlo Adamou, membre du comité de gestion, les travaux leur ont permis de se lancer dans l’embouche des petits ruminants et de subvenir à leurs besoins.
Le site agricole de Bakalé, commune de Galma, a constitué la deuxième étape de ce périple. Ce site réalisé sur 90 ha regroupe 5 villages et a mobilisé 510 hommes et 280 femmes par jour, avec 3 espèces plantées, 9 350 plants et 28 170 ouvrages réalisés. Le président du comité de gestion de ce site, M. Assoumane Issa, a fait savoir qu’au début c’était un terrain vague, non exploité, « mais avec ces ouvrages, nous sommes très contents car nous avons augmenté la production, mais aussi, l’eau ne peut plus provoquer des inondations avec les demi-lunes ». Le président du comité a vivement souhaité que le projet continue les travaux de hautes intensités de main d’œuvre pour le bonheur de la population, avant de se féliciter de la forte implication de la jeunesse qui a tiré profits du projet. Pour Haoua Moussa, la trésorière du comité, cette initiative est une première. « On n’a jamais vu ça, voyez-vous ce site, nous sommes tous très contents, y compris nos enfants», s’est-elle réjouie. Quant au chef de village de Bakalé Issiakou Kaka, il a rappelé qu’auparavant le sol était dégradé, mais avec cet ouvrage, on a constaté un changement, d’où cet appel pour la continuité des travaux.
A l’issue de toutes ces visites, le chef de la mission de la Banque mondiale, M. Mohamed Narzoul a adressé ses remerciements aux autorités administratives de Madaoua. Il a relevé que les 2 sites constituent une réussite à 98% des prévisions. « Les bénéficiaires sont globalement satisfaits, il y a eu un changement total, le cash for work leur a permis une transition de la période de soudure à celle de récolte. Ce sont des investissements très importants, il faut un suivi de tout le monde, pas seulement les gardiens. Il est important que la population puisse assurer la pérennité et l’entretien de tous ces investissements », a-t-il déclaré.
Quant au Coordonnateur National du PISEN, M. Zibo Zakari, il a dit constater une parfaite symbiose entre la population, l’encadrement technique des services de l’environnement et les responsables administratifs. Il s’est félicité de la réussite des deux (2) sites qui affichent un taux de 98% et des facilicités apportées par le cash for work. Selon lui, ces sites ont contribué, en plus des aspects environnementaux et de la lutte contre les inondations, à renforcer la cohésion entre les différentes communautés. « Il n’y a aucune discordance entre ceux que disent les services techniques d’encadrement et les bénéficiaires. On peut s’estimer satisfait d’avoir fait ces visites terrains, d’avoir le cœur net et de savoir que les investissements vont dans le sens que le gouvernement lui-même a souhaité, la gestion durable des terres », a conclu M. Zibo Zakari.
Il faut noter que les objectifs de développement du PISEN consistent à renforcer la gestion des ressources en eau, accroître l’accès aux services d’eau et améliorer la résilience à la variabilité de l’eau induite par le changement climatique dans certaines zones du Niger. Le PISEN intervient au niveau de la région de Tahoua, dans les sous-bassins de la Basse vallée de la Tarka et de la Maggia regroupant cinq départements à travers vingt-deux communes.
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