Africa-Press – Niger. Dans le cadre de l’organisation de la 46e édition du Sabre National Kokowa Tahoua 2025, couplée au cinquantenaire dans la capitale de l’Ader, la Chefferie Peulh de Tahoua, organise du 19 au 28 décembre 2025, des manifestations culturelles, à la résidence du Chef du Groupement Peulh de Tahoua Honorable Boubacar Deye. Dans une interview, accordée à la presse, l’autorité coutumière a expliqué que ces manifestations entrent dans une logique de la cohésion sociale, soulignant que, leur chefferie étant nomade, la lutte est essentiellement pour les sédentaires. Toutefois, il y’ a des dimensions culturelles dans ce sport qui transcende les modes de vie.
Le chef traditionnel a justifié les manifestations qu’il organise c’est pourquoi, ils organisent ces manifestations pour souligner l’identité de la communauté peulh et au delà transmettre des valeurs qu’elles partagent avec la lutte entre autres la solidarité, la saine émulation, le brassage. Pour l’occasion, chaque soir au niveau de la résidence, les jeunes se retrouvent, s’expriment depuis le 19 décembre 2025. Sont au programme des chansons, le charo, l’expo des tenues traditionnelles, des concours de beauté….
On y trouve également aussi la tresse peulh, la beauté, à travers le 7e Art. Tout cela a fait savoir l’Honorable Boubacar Deye, pour permettre aux jeunes de s’épanouir, qui sont venus de tous les quatre points cardinaux de la chefferie. Ils vont montrer leur façon de vivre, leur joie, pour montrer, qu’ils sont de cœur avec l’évènement. Selon , Mai Samari Hama Garba de Tahoua, l’un des organisateurs de ce charo, les jeunes sont venus de la chefferie peulh de Tahoua, car maintenant, tous les éleveurs sont du retour de la transhumance. Pour lui, ce rassemblement est dédié à notre plus grande pratique culturelle, que le charo, où un parent se prépare à donner des coups aa l’autre.
Selon ses explications, la force du charo réside du fait que quand les jeunes voient les jeunes filles, ça leur donne beaucoup du courage et nous hommes, ça nous rappelle notre passé glorieux, avant de lancer un appel aux peulh de revenir à leur tradition. Il s’est réjoui que le chef du groupement actuel, est en train de revaloriser la culture peulh. Quant à Yaho Iché, il a déclaré que notre réjouissance, ce que notre culture n’a pas disparu, notre chef Boubacar a ramené nos valeurs culturelles.
Cependant, il a rappelé que ce charo est diffèrent de celui que l’on pratiquait autrefois, ceci est pour montrer notre jouissance et exprimer notre soutien aux autorités militaires actuelles. Selon, Ousmane Abdoulahi, Lahame, Tebaram, qui participe à ce grand rassemblement peulh, il a expliqué que charo, est un héritage des peulh, c’est comme la lutte chez les sédentaires. Quand, un peulh fait charo avec un autre, ça devient une amitié inoubliable jusqu’aux enfants, il devient un confidentiel et c’est un véritable lien de parenté qui nait après le charo. Cette pratique consiste à recevoir des coups de bâton au cours d’une séance publique, c’est un exercice de courage et de résilience.
Le tout est agrémenté par des danses traditionnelles et des chansons sous le regard inquisiteur des jeunes filles, La tresse constitue un héritage culturel, les cheveux sont des ornements chez les jeunes. La beauté (farin jini) est une valeur pour cette communauté hédoniste.
Au cours d’une manifestation culturelle, chacun a son groupe, selon Ousmane, on fait sélectionner les plus beaux, c’est eux qui ont remporté le sabre. Après, les autorités traditionnelles leur donnent des cadeaux pour faire les frais de transport. Enfin, le Kirari, chez les peulh, selon toujours Ousmane, c’est un héritage culturel, ça fait partie de la beauté(farin jini) , parce qu’il y’a des peulh qui sont plus que les autres.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Niger, suivez Africa-Press





