Africa-Press – Niger. Le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique, Professeur Mamadou Saidou a procédé, ce mardi 9 septembre, à l’inauguration de deux bâtiments administratifs à la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) et à la Faculté d’Agronomie et des Sciences de l’Environnement (FASE) de l’Université Dan Dicko Dan Koulodo de Maradi.
Il a aussi procédé à la pose de la première prière pour la construction d’un bâtiment R+1 pour deux salles de cours de 250 places chacune à la FSS et dont les travaux sont prévus pour durer six (6) mois.
Les bâtiments administratifs inaugurés sont des blocs R+2 comprenant des bureaux des salles de réunion, d’informatique et plusieurs autres salles. La construction de ces nouveaux bâtiments, sur fonds propre de l’Université Dan Dicko Dankoulodo, prouve son orientation vers l’efficacité, la transparence et la qualité des services.
Selon le Recteur de l’Université de Maradi, Professeur ElHadj Gounga Mahamadou, ces bâtiments viennent répondre à un besoin croissant d’améliorer les conditions de travail des personnels enseignant et administratif et technique. Il a rendu hommage au Dr Sani Mamane, premier recteur élu de ladite université dont la clairvoyance et l’engagement ont permis de poser les jalons de son développement infrastructurel.
« Les nouveaux chantiers viendront accroitre la capacité d’accueil de notre université et renforcer l’accompagnement de nos étudiants », a-t-il ensuite déclaré, avant de faire part des défis auxquels fait face son institution. Il a cité, entre autres, les difficultés liées à la création de l’Ecole Supérieure Polytechnique au sein de l’Université, mais aussi la nécessité de rassembler en un seul lieu toutes les entités de la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) qui fonctionnent encore dans des bâtiments loués çà et là dans la ville de Maradi.
Néanmoins, s’est-il réjoui, les chantiers en cours permettront de pallier ce problème et « un tel choix offrirait un cadre académique cohérent, propice aux échanges scientifiques, à la cohésion institutionnelle », a-t-il déclaré, annonçant que « nous sommes aussi engagés à construire un laboratoire sur le site de la même faculté pour matérialiser le retour de la section Pharmacie à l’UDDM ».
Cette cérémonie a aussi servi de cadre à certaines structures de s’exprimer afin de transmettre de vive voix leurs préoccupations au Ministre.
C’est ainsi que le Secrétaire Général l’Union des Etudiants Nigériens à l’Université de Maradi a rappelé au Ministre la promesse de la construction d’un amphithéâtre de 1000 places faite aux étudiants et qui n’est pas encore concrétisée. Sur le plan social, il a évoqué le manque de bus pour le transport des étudiants et a plaidé pour la construction d’un grand campus en lieu et place de la location coûteuse des bâtiments en ville.
Il a aussi évoqué la question de la bourse et estimé que malgré les difficultés que le pays connait depuis un certain temps, ces bourses doivent être versées car elles constituent la seule source de survie des étudiants.
Le représentant du SNECS section Maradi, pour sa part, a d’abord apprécié la construction de ces infrastructures en ce qu’elle est un pas important vers la résolution des problèmes les importants de l’Université. Pour lui, cela prouve la volonté de l’Etat d’investir dans les universités publiques. Toutefois, il a estimé que l’enseignant-chercheur a en plus besoin d’un laboratoire et d’un accompagnement constant dans ses travaux de recherche.
A toutes ces préoccupations, le Ministre en charge de l’Enseignement Supérieur a donné des réponses franches, surtout en cette ère où les universités ont vu le jour simultanément dans toutes les régions presque à la même période. Il est logique que les besoins soient partout exprimés. Il a toutefois salué l’ingénieuse idée de l’Université de Maradi de construire certaines infrastructures sur fonds propre.
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