Journée internationale de la protection de l’éducation contre les attaques : « La protection de l’éducation est une responsabilité collective que nous nous devons d’assumer », déclare SE Mohamed Bazoum

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Journée internationale de la protection de l’éducation contre les attaques : « La protection de l’éducation est une responsabilité collective que nous nous devons d’assumer », déclare SE Mohamed Bazoum
Journée internationale de la protection de l’éducation contre les attaques : « La protection de l’éducation est une responsabilité collective que nous nous devons d’assumer », déclare SE Mohamed Bazoum

Africa-PressNiger. Le Président Bazoum Mohamed a participé hier en début d’après-midi à un sommet virtuel de haut niveau organisé par les Nations Unies dans le cadre de la célébration de la journée internationale de protection de l’éducation contre les attaques. A cette occasion, le Chef de l’Etat du Niger, unanimement salué par tous pour son engagement en faveur de l’éducation, a réaffirmé l’engagement du Niger à faire de la protection de l’éducation une des priorités du pays pendant son mandat au conseil de sécurité de l’ONU. Le thème choisi cette année pour la célébration de la journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques est

« Protéger l’éducation pour une paix durable ».

La question de la protection de l’éducation, a indiqué le Président Bazoum Mohamed, dans son allocution, est préoccupante dans les pays touchés par la violence et l’insécurité avec près de 75 millions d’enfants dont l’éducation est perturbée par les conflits. Il a aussi rappelé l’interruption de l’éducation pour la quasi-totalité des enfants du monde à la suite de la pandémie mondiale de la COVID-19.

SEM Bazoum Mohamed a souligné la détermination du Niger à renforcer la protection de l’éducation contre les attaques, particulièrement dans la région du Sahel « où le nombre des écoles fermées du fait de la crise sécuritaire et des attaques contre les écoles perpétrées par les groupes terroristes a été multiplié par six depuis 2017, avec près de 5000 écoles fermées, perturbant l’éducation de plus de 700 000 enfants et privant plus de 20 000 enseignants de la possibilité d’exercer leur métier ». Pour le Président de la République, les filles sont, dans ces genres de conflits, particulièrement vulnérables car « elles ont deux fois moins de chances d’être scolarisées que celles vivant dans les pays en paix», en plus d’être exposées aux risques voire leur éducation interrompue suite à la fermeture des écoles.

Le Président Bazoum Mohamed plaide pour le renforcement du cadre normatif pour la protection de l’éducation, ce qui facilitera, a-t-il indiqué, la mise en place des politiques et des mécanismes de protection et de prévention plus efficaces. « C’est pour cela que conjointement avec la Norvège, nous œuvrons pour l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité, la toute première qui se focalisera principalement sur la protection de l’éducation dans les zones touchées par les conflits, l’insécurité et les crises humanitaires», a-t-il dit. Cette résolution soutenue par les deux pays vise à insuffler un nouvel élan politique à la coopération internationale pour la protection de l’éducation et la continuation de l’apprentissage.

Le Président de la République a estimé que, tout en déployant des efforts pour renforcer la résilience et la justice climatique, il est primordial d’ériger l’éducation en situation de crises en une priorité absolue. Selon des études qu’il a citées, en 2021 seulement, plus de quatre (4) millions de filles dans les pays en développement ont dû interrompre leur scolarité du fait d’événements liés au climat, un chiffre qui pourrait atteindre 12 millions à l’horizon 2025. « L’éducation est notre meilleure chance d’asseoir les bases d’une reprise post-pandémique résiliente et durable. Tous les acteurs y compris le secteur privé ont un rôle dans le renforcement des mécanismes de financement pérenne, efficace et catalyseur », a-t-il affirmé

La protection de l’éducation, fait savoir SE Bazoum Mohamed, est une responsabilité collective que « nous nous devons d’assumer ». Il s’agit, a-t-il poursuivi, d’une condition essentielle pour l’atteinte des objectifs de développement durable, en particulier l’objectif n°4, mais également pour asseoir la paix et la sécurité auxquelles aspire la communauté internationale. « Le Niger appelle solennellement à des actions concrètes pour la protection de l’éducation. Si la pandémie actuelle a mis à rude épreuve notre capacité à pallier les graves violations que subissent les enfants en temps de conflits armés, elle nous rappelle également qu’un changement systémique à l’échelle mondiale, y compris dans nos efforts de protection de l’enfance, s’impose », a-t-il mentionné.

La visioconférence est organisée par les Nations Unies à l’initiative du Qatar. Son Altesse Royale Sheikha Moza Bint Nasser du Qatar, le Secrétaire Général des Nations Unies, la Directrice générale de l’UNESCO et la Directrice exécutive de l’UNICEF font partie des participants. Le Ministre de l’éducation nationale du Niger a aussi pris part aux échanges.

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