L’Air Du Temps Orano Et Le Terrorisme Environnemental

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L'Air Du Temps Orano Et Le Terrorisme Environnemental
L'Air Du Temps Orano Et Le Terrorisme Environnemental

Africa-Press – Niger. La France, à travers sa multinationale Orano, a sciemment créé un Tchernobyl dans le Sahara nigérien. En effet, non contente d’avoir été chassée du Niger, et surtout d’avoir perdu l’accès facile à son yellow cake bon marché issu du pillage du sous-sol nigérien, la France s’adonne à des pratiques qui n’ont nulle autre pareilles à travers le monde.

En effet, ORANO a d’abord arrêté les travaux de traitement des déchets radioactifs qu’elle a produits durant plus de 50 ans lorsqu’elle exploitait la mine d’uranium de la Cominak. Pourtant, l’exploitation de cette mine a contribué à la prospérité du géant français du nucléaire.

Pire encore, le 03 décembre 2025, l’opinion nationale et internationale apprend, avec stupéfaction, par le ministre nigérien de la Justice, la découverte de 400 tonneaux (pas moins de 80 000 tonnes) de carotte radioactive, une substance hautement dangereuse pour la santé des humains et pour l’environnement. D’après les mesures faites, le degré de toxicité de ces déchets sciemment abandonnés à l’air libre varie de 7 à 10 micro sieverts par heure, soit 20 fois supérieur à la dose normale qui est de 0,5 micro sievert. Les mêmes mesures révèlent la présence de deux produits dangereux: le Bismuth 2027 et le Chrome X.

Outre l’exposition consciente à l’air libre de ces substances toxiques, c’est le lieu où ces déchets radioactifs ont été retrouvés qui intrigue les Nigériens. En effet, Madaouéla n’est pas un site minier, c’est surtout un camp militaire, un des verrous sécuritaires importants du nord du pays.

Il est clair que l’intention de nuire au Niger, à sa population et à ses Forces de défense et de sécurité est évidente. Il n’y a nulle expression pour qualifier ces agissements d’ORANO que celle de ‘’terrorisme environnemental’’ à des fins géopolitiques.

Ainsi, après avoir usé et abusé de toutes les stratégies de déstabilisation (sanctions, sabotage diplomatique, soutien aux groupes armés terroristes, incitation à la haine ethnique, à la guerre civile, etc) sans succès, la France se résout à recourir à l’utilisation des déchets toxiques et radioactifs pour compromettre la conquête de la souveraineté entamée par le Niger depuis le 26 juillet 2023.

Par ses actions et son comportement au Niger, ORANO viole allègrement les traités internationaux sur les déchets toxiques et dangereux, notamment la Convention de Bâle de 1989 sur le contrôle des mouvements «transfrontières» de déchets dangereux et de leur élimination; la Convention de Rotterdam de 1998 sur le consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques dangereux faisant l’objet d’un commerce international; la Convention de Stockholm de 2001 sur les polluants organiques persistants (POP); la Convention de Bamako de 1991 qui interdit l’importation de déchets dangereux en Afrique, mais aussi la législation française comme le Code de l’environnement en France.

Cette affaire de déchets radioactifs sciemment dispersés par ORANO dans le désert nigérien ne doit pas concerner que le Niger. Il s’agit d’une menace environnementale majeure, un acte de terrorisme que la Communauté internationale doit s’en saisir. On a vu comment certaines institutions internationales comme le CRIDI étaient promptes à condamner, pour le compte d’ORANO, le Niger qui décide de vendre l’uranium extrait de son propre sous-sol par ses citoyens. On connaît aussi comment d’autres institutions et puissances comme l’AIEA et les Etats-Unis d’Amérique s’acharnent contre l’Iran qui développe un programme nucléaire civil. Que disent alors ces institutions et pays face aux actes flagrants d’ORANO et de la France au Niger?

Source: lesahel

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