Baisse Notable Des Prix Des Produits Céréaliers

4
Baisse Notable Des Prix Des Produits Céréaliers
Baisse Notable Des Prix Des Produits Céréaliers

Africa-Press – Niger. Les marchés céréaliers confirment au cours de la période du 17 au 23 septembre 2025 leur trajectoire baissière, toujours sous l’effet conjugué de plusieurs dynamiques favorables. Il s’agit de la poursuite du déstockage commercial et la multiplication des ventes à prix modéré qui ont contribué à fluidifier l’offre. A cela s’ajoute l’arrivée progressive des premières récoltes au niveau des ménages qui, elle, a réduit la pression de la demande sur les marchés. Ce double dynamique a entraîné une nouvelle contraction des prix, touchant l’ensemble des produits suivis dont -5 % pour le mil, -3 % pour le sorgho, -2 % pour le maïs et -1 % pour le riz importé.

Au-delà des évolutions hebdomadaires, c’est la perspective annuelle qui révèle l’ampleur du retournement de conjoncture. Les baisses enregistrées sont d’une magnitude exceptionnelle, à savoir -34 % pour le mil, -43 % pour le sorgho, -40 % pour le maïs et -26 % pour le riz importé. Cette chute prononcée reflète non seulement des récoltes abondantes au niveau national et régional, mais également l’efficacité d’une gestion proactive des stocks, qui a permis d’anticiper et d’atténuer les tensions habituellement observées en période de soudure.

L’analyse comparée de la moyenne quinquennale (2020–2024), confirme le caractère structurel de cette détente des prix. Les principales céréales locales, mil, sorgho et maïs, affichent des replis respectifs de -24 %, -29 % et -28 %, traduisant l’effet durable d’une offre excédentaire et d’un marché mieux régulé. Le riz importé, en baisse plus contenue de -5 %, demeure davantage conditionné par les déterminants extérieurs, notamment l’évolution des cours mondiaux et les coûts d’importation, relativement insensibles aux excédents domestiques.

Le mil et le sorgho connaissent une chute de prix

Le bulletin hebdomadaire des céréales n° 816 du Système d’Informations sur les Marchés Agricoles (SIMA), de la semaine n°38 du mercredi 17 au mardi 23 septembre 2025, a fait remarquer qu’à l’image de la tendance observée la semaine précédente, le marché du mil confirme sa dynamique baissière. Le prix moyen national du sac de 100 kg est passé de 23.119 FCFA à 21.899 FCFA, soit une baisse de 5 %. Cette évolution, explique-t-il, résulte principalement d’une contraction de la demande sur plusieurs marchés, conjuguée à une augmentation de l’offre. Celle-ci est alimentée par l’arrivée des premières récoltes dans les zones de production et par les opérations de déstockage menées aussi bien par l’Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN) que par des commerçants privés.

Selon ce document, l’examen spatial des marchés met cependant en évidence, d’énormes disparités régionales. Dans les zones de forte production, telles que Sabon-Machi, l’abondance des récoltes a entraîné une chute spectaculaire des prix, atteignant des planchers historiques. Le sac de 100 kg y est passé de 20.000 à 13.000 FCFA, soit une baisse de 35 % en une semaine, la plus marquée au niveau national. A l’opposé, dans la commune enclavée d’Iférouane, située en zone désertique et difficile d’accès, les contraintes logistiques maintiennent les prix à des niveaux très élevés, atteignant 38.000 FCFA le sac.

Ce document ajoute qu’à Niamey, les marchés suivis traduisent une baisse plus modérée, de l’ordre de -3% en moyenne. Le sac de 100 kg se négocie actuellement entre 21.000 et 23.000 FCFA, selon les marchés et la variété proposée.

A propos du sorgho, le bulletin hebdomadaire des céréales n° 816 indique que le marché du sorgho prolonge aussi sa dynamique baissière cette semaine, confirmant la tendance observée sur l’ensemble des céréales locales. Le prix moyen national du sac de 100 kg a reculé de 20.881 FCFA à 20.214 FCFA, soit une contraction hebdomadaire de -3 %. Ce repli, précise cette source, trouve son origine dans une offre excédentaire, largement alimentée par les opérations de déstockage des commerçants et la bonne disponibilité locale, dans un contexte où la demande demeure contenue.

Selon ce document de SIMA, cette modération de la demande s’explique en partie par les ventes à prix modéré qui ont contribué à soulager la pression sur les marchés. Sur le plan annuel, constate-t-il, l’ampleur de la réduction est particulièrement notable. Les prix enregistrent une chute spectaculaire de -43 % par rapport à la même période en 2024. Une telle baisse, rarement observée, renforce significativement le pouvoir d’achat des ménages. La comparaison avec la moyenne quinquennale (2020–2024) consolide cette tendance structurelle, avec un repli de -29 %. Ces indicateurs confirment que l’année 2025 se caractérise par un environnement de marché exceptionnellement favorable aux consommateurs, résultat combiné d’une offre excédentaire et d’une régulation plus maîtrisée des flux.

Des disparités régionales sur les prix

Une lecture spatiale des prix révèle toutefois, selon ce document, d’importantes disparités régionales. Dans certaines zones excédentaires comme Maïné-Soroa, le prix plancher a chuté jusqu’à 11.300 FCFA le sac, reflet d’une abondance locale inédite. Néanmoins, il convient de préciser que la variété disponible sur ce marché est moins prisée pour la consommation humaine, car davantage orientée vers l’embouche animale, ce qui explique ce niveau historiquement bas. A l’opposé, dans les zones enclavées et structurellement déficitaires comme Arlit, le sac de sorgho se négocie à 31.111 FCFA.

Dans la capitale, Niamey, la tendance est plus nuancée car les marchés suivis affichent une baisse modérée de -2 % en moyenne, avec des prix oscillants entre 19.000 et 21.000 FCFA le sac.

Relativement au prix du maïs, ce bulletin hebdomadaire nous apprend que le marché du maïs, à l’image des autres céréales locales, s’inscrit dans une trajectoire de détente généralisée des prix. Le prix moyen national du sac de 100 kg est passé de 21.379 FCFA à 20.914 FCFA, soit un recul hebdomadaire de -2 %. Cette évolution traduit la conjonction de plusieurs dynamiques favorables, particulièrement la poursuite du déstockage commercial, les ventes consenties à prix modéré et la bonne disponibilité issue des zones de production qui contribuent à maintenir les marchés abondamment approvisionnés.

À Niamey, principal pôle de consommation du pays, la tendance suit la dynamique nationale. Les marchés suivis enregistrent une baisse moyenne de -2% cette semaine. Le sac de 100 kg se négocie désormais entre 17.000 et 20.000 FCFA selon la provenance et la qualité, confirmant une offre relativement abondante et diversifiée, qui a contribué à modérer les prix dans la capitale.

Cependant, observe le bulletin hebdomadaire de SIMA, l’examen spatial met en lumière de fortes disparités régionales. Dans les zones bénéficiant d’un bon ancrage transfrontalier avec des arrivages réguliers, les prix atteignent des niveaux planchers. À Guillagué par exemple, le sac de 100 kg se négocie autour de 15.000 FCFA, illustrant l’effet combiné d’une abondance locale et d’une intégration commerciale fluide. À l’opposé, sur le marché de Karofane, le prix culmine à 32.000 FCFA.

S’agissant du riz, ce document de SIMA a constaté que, contrairement aux céréales locales dont les prix connaissent des replis plus marqués, le marché du riz importé affiche une évolution modérée mais toujours orientée à la baisse. Le prix moyen national du sac de 25 kg est passé de 12.304 FCFA à 12.158 FCFA, soit un repli de -1 %. Cette légère baisse, témoigne de l’efficacité des dispositifs de gestion des approvisionnements, rendus possibles grâce à un circuit commercial structuré et étroitement encadré par les autorités.

A Niamey, ajoute SIMA, la tendance s’aligne sur l’évolution nationale, avec une légère baisse de -1 % cette semaine. Le sac de 25 kg s’y négocie actuellement entre 11.500 et 11.750 FCFA. Cette évolution témoigne d’un approvisionnement urbain bien régulé et d’une relative maîtrise des prix, favorable aux ménages urbains dans un contexte économique marqué par de fortes pressions sur les dépenses alimentaires.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Niger, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here