Forgerons D’Ustensiles En Aluminium Un Métier Émergent

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Forgerons D'Ustensiles En Aluminium Un Métier Émergent
Forgerons D'Ustensiles En Aluminium Un Métier Émergent

Africa-Press – Niger. Le métier de fabricant traditionnel des ustensiles en aluminium a des beaux jours devant lui malgré l’adversité des marques industrielles qui envahissent les marchés.

En effet, traditionnellement réservée aux forgerons de souches, cette activité de fonderie est aujourd’hui pratiquée par des jeunes qui luttent contre l’oisiveté.

A Niamey, la capitale nigérienne, en face du Château d’eau du quartier aéroport, s’observent des fumées épaisses desquelles se dégage l’odeur du charbon qui s’entremêle avec celui de l’aluminium sous le bruit du marteau. C’est l’atelier où on fabrique manuellement des ustensiles de cuisine en aluminium en un temps record.

M. Ismaël Idi, responsable du lieu, nous explique le processus de fabrication de la marmite, de la casserole, ou des louches à partir des matériaux de récupération comme les cannettes de boisson, des pièces d’automobiles et certains objets usés en aluminium.

Selon ce spécialiste, le processus commence d’abord par l’étape de la collecte des matériaux récupérés puis la fonte, ensuite le moulage, la coulée et la finition. Chaque étape est assurée par un groupe, chacun travaillant à la perfection. « La fabrication d’une marmite nécessite des gestes techniques qui doivent être accomplis avec beaucoup d’habileté et de précision », a-t-il fait comprendre.

D’après lui, son usine peut fabriquer plus de 15 marmites par jour qui seront vendues en fonction des numéros « car chaque marmite à un numéro et c’est à travers ce numéro que nous notons nos prix. Par exemple, on peut vendre le numéro 30 à 22.000 FCFA ou plus, alors que les prix des petites marmites varient entre 5.000 FCFA et 7.500 FCFA ».

M. Ismaël Idi renseigne également qu’il fabrique différentes sortes de marmites qu’il met à disposition de la clientèle, en détail comme en gros.

Comme toute autre activité humaine, l’artisan annonce qu’ils sont confrontés à des difficultés liées notamment à la nature du métal. « Nous travaillons avec du métal fondu et c’est très dangereux pour nous car on se retrouve parfois avec des brûlures. Ce métier demande aussi beaucoup de patience et de prudence pour ne pas risquer sa vie », a-t-il signalé.

Selon lui, l’ensemble du processus de traitement et de production reflète une compréhension approfondie de la science des matériaux de fabrication conçus pour garantir une excellente qualité et la durabilité des marmites à long terme.

Grâce à ce métier, l’artisanat affirme qu’il arrive à subvenir à ses besoins, mais plaide toutefois pour un accompagnement. « Ce métier de fonderie mérite vraiment un accompagnement et un appui financier pour permettre à l’artisan d’être un bon créateur », a souhaité M. Ismaël Idi.

Trouvée sur les lieux, une cliente qui répond au nom de Mme Moussa Fati nous explique qu’elle est venue acheter une marmite de numéro 5 à 6000 FCFA, un prix qu’elle trouve abordable. Mais, s’est-elle plainte, « de fois les marmites ne correspondent pas au numéro de marquage indiqué. Par exemple, il n’y a pas de grande différence entre les numéros 4 et 5 et même entre 6, 7 et 8 », précise-t-elle, tout en faisant remarquer que « les marmites d’avant sont plus grandes que les marmites de maintenant ».

 

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