Africa-Press – Niger. En marge de la 9è édition du Forum National pour l’Autonomisation des Femmes et des Jeunes (FONAF), la ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Soufiane Aghaichata Guichène, a procédé, le jeudi 24 juillet 2025 à Niamey, au lancement des formations en tissage, commerce électronique et marketing digital.
Ces formations s’inscrivent dans la contribution directe aux efforts ‘’remarquables’’ du comité d’organisation du FONAF. « A travers ce soutien, nous réaffirmons l’engagement du gouvernement à accompagner concrètement l’autonomisation économique des femmes et des jeunes de notre pays. Ces actions de formation traduisent la volonté des plus hautes autorités de faire de l’inclusion, de l’innovation et de la valorisation des talents locaux des leviers majeurs de transformation sociale », a déclaré la ministre de l’Artisanat et du Tourisme.
La formation en tissage vise, selon elle, à renforcer et moderniser un savoir-faire ancestral, symbole vivant de la richesse artisanale. Elle permettra aux bénéficiaires d’améliorer leurs techniques, leur créativité et leur productivité dans le respect des traditions. S’agissant de la formation en commerce électronique et marketing digital, celle-ci est conçue pour donner aux jeunes et aux femmes entrepreneures les outils pour conquérir les marchés numériques à travers la vente en ligne, la maîtrise des canaux de communication digitaux et l’élargissement de la clientèle au-delà des frontières.
« Ces deux formations sont mises en œuvre avec l’appui de la Chambre des Métiers de l’Artisanat du Niger et de l’Agence SAFEM. Elles témoignent de notre détermination à connecter l’artisanat nigérien à l’économie numérique, tout en valorisant notre patrimoine. Au-delà du contenu technique, nous avons mobilisé les moyens financiers, logistiques et humains nécessaires pour assurer la qualité, l’efficacité et la pérennité de ces formations. Ce soutien du Ministère de l’Artisanat et du Tourisme s’inscrit dans une vision plus large, celle de faire de l’artisanat un vecteur de croissance, d’emploi et de dignité pour nos populations », a rassuré Mme Soufiane Aghaichata Guichène. La ministre a enfin salué et félicité le comité d’organisation du FONAF 2025 pour la qualité et la pertinence de cette édition ainsi que tous les exposants et participants qui donnent vie à cette dynamique nationale.
Pour la représentante du Système des Nations Unies au Niger, Mme Nicole Kouassi, l’autonomisation des jeunes filles et des femmes est essentielle à l’avenir du pays. « En effet, autonomiser les jeunes filles et les femmes, c’est investir dans l’avenir d’une nation. C’est permettre à la société de bénéficier de la créativité, de l’audace et de la détermination de plus de la moitié de la population. C’est aussi accélérer l’atteinte des objectifs de développement durable, notamment ceux relatifs à l’égalité des sexes, l’éducation, la croissance économique et à la réduction des inégalités », a-t-elle soutenu.
Mme Nicole Kouassi a relevé que trop de jeunes filles au Niger continuent de faire face à des obstacles majeurs. « Dans les zones rurales, 85% des femmes de 20 à 24 ans ont été mariées avant l’âge de 18 ans. Seulement 27% des femmes de 15 à 19 ans sont alphabétisés. Ces inégalités ne sont pas seulement injustes. Elles freinent le développement du Niger. Beaucoup de femmes parce que n’ayant aucune formation sont veuves, divorcées, handicapées ou alors pour beaucoup d’autres facteurs internes et externes, elles restent à la traîne et sont en marge du développement du pays » a-t-elle relevé. C’est pourquoi, le SNU a placé l’autonomisation des femmes, des jeunes filles et des adolescentes au cœur de ses interventions.
Pour la Représentante résidente du SNU, l’autonomisation constitue un levier pour lutter contre les mariages d’enfants, les violences basées sur le genre et pour ouvrir la voie à une société plus équitable et plus inclusive. Aujourd’hui, précise-t-elle, plus de 4 000 femmes et jeunes filles sont enregistrées. « Le système des Nations Unies ne peut pas couvrir tout. Nous ne pouvons pas les prendre toutes en charge. Nous en appelons alors à la générosité de tous les partenaires, de tous les secteurs publics et privés pour leur venir en aide. Le coût moyen de formation, de suivi et de kit de démarrage fait environ 100 000 FCFA par personne formée », a-t-elle souligné.
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