« Nous mettons à disposition de l’Afrique le savoir-faire made in Italy »

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« Nous mettons à disposition de l’Afrique le savoir-faire made in Italy »
« Nous mettons à disposition de l’Afrique le savoir-faire made in Italy »

Olivier Caslin

Africa-Press – Niger. Massimo Dal Checco, président de la Confindustria Assafrica & Mediterraneo, revient sur la stratégie déployée par l’organisation patronale en direction du continent.

Créée il y a un peu plus de quarante ans, l’entreprise Confindustria Assafrica & Mediterraneo est aujourd’hui présente dans plus de 70 pays d’Afrique et du Moyen-Orient. Branche géographique de la principale association patronale d’Italie, qui rassemble plus de 150 000 entreprises, elle défend les intérêts des grands groupes de la péninsule et compte également parmi ses membres de nombreuses PME, toujours plus nombreuses à s’intéresser au continent.

Elle est présidée depuis 2021 par Massimo Dal Checco, entrepreneur dans les secteurs du numérique et du conseil. Originaire de Milan, il est également, à 59 ans, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de la capitale lombarde.

Votre organisation a-t-elle une stratégie spécifique en direction de l’Afrique ?

Massimo Dal Checco: Nous sommes persuadés que nos entreprises peuvent jouer un rôle important dans les processus d’industrialisation et de diversification des économies africaines, en mettant à la disposition du continent le savoir-faire et les compétences qui caractérisent le made in Italy dans le monde entier. D’un côté, nous travaillons à promouvoir l’image du continent auprès de nos entrepreneurs, pas toujours conscients des opportunités offertes par ces marchés, de l’autre nous développons un vaste réseau auprès des représentations italiennes en Afrique et africaines en Italie. Rien qu’en 2022, nous avons accueilli plus de vingt responsables africains de haut rang, avec les délégations d’entrepreneurs qui les accompagnaient.

Nous avons également eu l’honneur de recevoir le 30 janvier, en marge du sommet Italie-Afrique, Akinwumi Adesina, le président de Banque africaine de développement [BAD].

Comment soutenez-vous concrètement les entreprises italiennes sur le continent ?

En multipliant les liens avec les Chambres de commerce africaines, avec les agences de promotion des investissements mises en place par les États, avec les opérateurs des zones économiques spéciales. Nous avons signé, ces dernières années, plus d’une trentaine d’accords de coopération avec ce type de structure, comme l’année dernière avec le parc d’activité de Zarzis en Tunisie. Le potentiel est encore énorme, l’Afrique peut en effet absorber bien plus que 3,4 % des importations italiennes comme c’est actuellement le cas.

Quelles sont les principales difficultés rencontrées en Afrique ?

Nos membres signalent rencontrer des difficultés à percevoir les paiements en raison des pénuries de devises étrangères. Mais le principal problème porte sur la méconnaissance des opportunités offertes par le continent, notamment dans les pays subsahariens, peu connus du secteur privé italien et où il est nécessaire d’investir du temps et des ressources, pour connaître personnellement ses interlocuteurs et développer des partenariats sur le long terme.

Nous apprécions la vision que le gouvernement porte aujourd’hui sur le continent, en cherchant à promouvoir un modèle innovant qui répond aux besoins économiques des pays africains tout en étant en phase avec nos intérêts de prospérité et de sécurité nationale. Dans ce contexte, le sommet de fin janvier a été un succès et nous avons accueilli avec enthousiasme le plan Mattei présenté à cette occasion, pour l’approche collaborative qu’il propose avec les pays africains afin de renforcer les partenariats. Reste maintenant à s’assurer que le plan Mattei peut s’aligner avec le programme Global Gateway développé par l’UE, pour ainsi renforcer et structurer la présence européenne et italienne en Afrique.

Source: JeuneAfrique

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