Africa-Press – Niger. A l’instar de la semaine précédente, les marchés céréaliers continuent d’afficher une orientation baissière marquée. En rythme hebdomadaire, les prix moyens du mil et du maïs ont fléchi chacun de (-2 %), celui du sorgho de (-3 %) et le riz importé, (-1 %). Cette situation résulte des mêmes facteurs précédemment énumérés, en l’occurrence l’abondance de l’offre sur les marchés suite aux opérations de déstockage commercial, les ventes à prix modéré et les distributions gratuites ciblées initiées par l’État au profit des ménages vulnérables.
L’analyse hebdomadaire du Système d’Information sur les Marchés Agricoles (SIMA) constate que le prix moyen national du sac de 100 kg de mil connait une nouvelle décroissance au cours de la semaine du mercredi 20 au mardi 26 août 2025, fléchissant de 25.533 FCFA à 25.110 FCFA, soit -2 % par rapport à la semaine précédente. Cette contraction est issue principalement d’une baisse de la demande sur plusieurs marchés face à une offre abondante portée par le début du déstockage des magasins de l’OPVN. A Niamey, capitale et principal centre de consommation, les marchés reflètent la même dynamique, avec une diminution de 3 % du prix moyen. Les transactions s’établissent entre 23.000 et 25.000 FCFA le sac, selon les variétés de mil et les marchés.
S’agissant du sorgho, cette semaine affiche un repli notable du prix moyen de son sac de 100 kg (-3%). Evalué à 22.607 FCFA précédemment, il est descendu à 22.011 FCFA. Cette situation résulte d’une disponibilité énorme sur les marchés locaux, relativement au déstockage commercial et à une demande amoindrie par les opérations de vente à prix modéré. Les marchés suivis de la capitale font état d’une baisse modérée de 1% du prix moyen du sac qui est vendu entre seulement 21 000 FCFA et 23 000 FCFA selon les marchés.
Le déstockage massif des commerçants et le démarrage des opérations de vente à prix modéré, renforçant l’offre disponible sur le marché, tirent le prix moyen du sac de 100 kg de maïs au bas. Il passe de 23.439 FCFA à 22.926 FCFA, soit 2% de moins que précédemment. L’analyse spatiale révèle toutefois des écarts de prix considérables. Sur les marchés de Say, Gazaoua et Guilladjé, le sac se négocie à seulement 17.000 FCFA, un niveau plancher expliqué par la proximité des zones d’approvisionnement transfrontalières et une offre localement abondante. A l’opposé, à Agadez, le prix atteint 40.000 FCFA, conséquence directe de l’enclavement géographique et des coûts logistiques élevés. À Niamey, la tendance baissière se confirme, avec un recul de 6 % par rapport à la semaine précédente. Les prix s’établissent actuellement entre 20 000 et 21 000 FCFA, selon les marchés et les variétés proposées.
Selon cette même source du SIMA, tout comme la semaine précédente, le prix moyen national du sac de 25 kg de riz importé poursuit une baisse modérée, reculant de 12.733 FCFA à 12.571 FCFA, soit -1%. Cette évolution traduit une bonne maîtrise des approvisionnements, rendue possible par un circuit commercial structuré mis en place par les autorités. Cette organisation, a permis de sécuriser les flux logistiques, de limiter l’impact des coûts de transport et de maintenir une stabilité relative des prix au bénéfice des consommateurs. L’analyse spatiale révèle cependant de fortes disparités régionales: le prix le plus bas, 11 000 FCFA, est observé à Gaya, tandis que les niveaux les plus élevés, 15 000 FCFA, sont enregistrés à N’Guelkolo et Iferouāne, illustrant l’impact des contraintes logistiques et géographiques. A Niamey, les marchés se caractérisent par une invariance totale, avec un prix uniforme de 12 000 FCFA, signe d’un approvisionnement bien régulé en milieu urbain.
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