Africa-Press – Niger. Niamey a accueilli, le lundi 15 décembre 2025, la troisième réunion des ministres en charge du Commerce et du secteur privé de la Confédération des Etats du Sahel (AES). Cette réunion, placée sous le thème ‘’Quelles réformes pour un secteur privé en harmonie avec la vision de l’AES’’, est un cadre d’échanges pour les pays membres en vue de refonder leurs économies et de créer un véritable marché intégré. C’est le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances M. Ali Mahaman Lamine Zeine, qui a présidé la cérémonie d’ouverture en présence des membres du CNSP et ceux du Gouvernement, du président du CCR, des délégations venues du Burkina Faso et du Mali, du gouverneur de la région de Niamey et de plusieurs invités.
Au cours des échanges, les ministres en charge du Commerce auront à redéfinir un cadre commun, efficace et transparent pour faire la promotion de l’expertise, du savoir-faire à même d’accélérer le progrès de la Confédération.
Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, a indiqué que le commerce et l’industrie constituent les piliers de la souveraineté économique, le socle de la création d’emplois et le moteur de la stabilité durable des Etats de l’AES.
Pour M. Ali Mahaman Lamine Zeine, l’heure est arrivée pour les opérateurs économiques du secteur privé de comprendre qu’être de simples points de vente de produits venus de loin ne favorise guère un développement et un progrès de leur pays. « Je voudrais lancer un défi, j’invite l’assistance à jeter un coup d’œil chacun sur ce qu’ils portent comme habits, comme chaussures, en se demandant si ces produits ont été fabriqués dans les pays de notre Confédération ou importés de l’extérieur. Je pense que la réponse est claire et évidente, nous sommes des pays importateurs nets », a-t-il fait remarquer. Il est grave, estime le Premier ministre, de constater que, malgré toutes les richesses dont disposent les pays de la Confédération AES, ils continuent d’importer des produits. « Nous avons plus que besoin d’un promoteur économique patriote. En effet, nos opérateurs du secteur privé vont pouvoir investir dans tous les domaines et mettre à la disposition des populations des produits de qualité, et même exporter hors de la Confédération. Je sais que vous en êtes capables », a-t-il dit.
Le Premier ministre de souligner que le secteur privé a un rôle déterminant à jouer dans la construction des infrastructures stratégiques dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie, du transport, de l’exploitation minière et pétrolière, de l’agro-industrie et de l’industrie du tourisme. «Ainsi, pour marquer leur volonté à accompagner les opérateurs économiques, les trois Chefs d’Etat de la Confédération AES ont pris toutes les dispositions pour faciliter et créer les conditions d’accès à l’investissement privé», a-t-il expliqué. M. Ali Mahaman Lamine Zeine a relevé que le patriotisme économique n’est pas un simple slogan, c’est l’acte de créer une usine et des emplois décents, d’installer une ferme qui nourrit notre population, de concevoir un produit qui se substitue à des importations qui coûtent cher à nos pays.
Auparavant, les ministres de l’Industrie et du Commerce du Burkina et du Mali ont souligné la nécessité de mettre en place des unités industrielles et régionales intégrées, de développer des chaînes de valeurs partagées, de créer des zones économiques et des normes industrielles harmonisées entre les trois États. Pour ces deux personnalités, il faut que le niébé du Niger nourrisse le Burkina et le Mali, que l’or du Mali embellisse les Nigériens et les Burkinabé, le Faso Danfani du Burkina habille les Maliens et les Nigériens, le pétrole du Niger serve le Burkina et le Mali, le fer du Burkina Faso construise le Mali et Niger, le coton du Mali serve le Burkina et le Niger. La Confédération AES doit être reconnue comme un espace d’innovation économique, de transformation industrielle, de circulation fluide de biens et de stabilité.
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