Africa-Press – Niger. Une vingtaine de journalistes d’agence de presse africaines ont, dans le cadre d’une tournée de presse entamée le lundi dernier sur invitation de l’agence russe TASS, visité le mercredi 19 novembre 2025 l’Université fédérale de Kazan et l’Agence de développement des investissements de ce même État fédéral.
Cette série de visites a permis aux hommes des médias africains de se rendre compte de la position stratégique de cet établissement qui, depuis sa création en 1804, a accueilli plus de 55.000 étudiants.
Actuellement, ce sont quelque 13.000 étudiants qui y sont inscrits dans diverses spécialités dont la pétrochimie, l’exploitation du gaz, la géologie et la médecine.
Les disciplines scientifiques sont les plus enseignées dans cette école qui a accueilli autrefois des grandes figures de la science et des lettres comme Lénine dont l’effigie trône à l’entrée de l’établissement, ou aussi celle de Tolstoï.
Parmi les étudiants, on compte plusieurs africains dont des Nigérians, Égyptiens, Tunisiens, Kényans, Marocains, Nigériens, Camerounais, etc.
Awong Mengue Jefferson Edwin, âgé de 22 ans, de nationalité camerounaise est un de ces étudiants africains. Il est en 2ème année de physique-chimie et mécanique des matériaux.
Selon ce ressortissant africain qui vit en Russie depuis trois ans, l’admission à cette université de renommée internationale lui a été rendue possible grâce à une bourse du Gouvernement russe.
Pour ce qui est de son intégration, il a fait savoir que contrairement aux préjugés selon lesquels l’intégration est très difficile en Russie, »pour moi ça n’a pas été le cas, car j’ai bénéficié d’une première année de bain de langue russe avant d’entamer le programme académique et je n’ai jamais eu de scène de racisme ».
L’université fédérale de Kazan, a-t-il souligné, compte un grand nombre d’étudiants africains venus des pays tels que le Cameroun, le Congo, la Zambie, le Nigeria, le Niger, le Mali et pleins d’autres pays de l’Afrique du nord.
Compte tenu du contexte sociopolitique actuel de son pays, le Cameroun, M Awong Mengue Jefferson Edwin envisage, au terme de ses études à l’Université de Kazan, de les poursuivre plus loin dans un autre pays d’Europe, afin de rentrer au pays avec les compétences nécessaires pour le servir.
Ainsi, il a appelé les autres étudiants africains qui aspirent venir en Russie pour leurs études, de ne pas se décourager car, a-t-il expliqué, « la Russie n’est certes pas le paradis, mais c’est un très bon pays où le coût de la vie n’est vraiment pas cher, avec des possibilités de travailler, car moi-même j’étais livreur à ma première année et actuellement je dispense des cours de langue russe aux africains et de français aux Russes. Donc, avec un peu d’innovation, on peut facilement gagner sa vie et réussir ses études ».
A l’Agence de développement des investissements de la République du Tatarstan, poumon économique de la Russie, la Ministre du Gouvernement local, Mme Talia Minullina a édifié les journalistes africains sur l’importance économique de son État au sein de la Fédération de Russie.
Kazan, capitale de cet État, héberge à elle seule plus de 400 entreprises, aussi bien nationales qu’étrangères, dans divers domaines tels que l’aéronautique, l’automobile, les infrastructures et les ressources naturelles.
Cependant, a fait remarquer Mme Talia, aucun de leurs investissements n’est encore dirigé vers l’Afrique.
Presque tous les grands événements économiques de la Russie sont organisés au Kazan, selon elle.
Notons que cette journée a pris fin avec une visite de sites touristiques dont la plus grande et ancienne mosquée du Tatare. La République du Tatarstan abrite la plus grande communauté des musulmans de la Russie.
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