Commune Rurale de Guéchémé : Des potentialités qui peuvent conduire à l’autosuffisance des populations, selon le maire Karimoune Ango

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Commune Rurale de Guéchémé : Des potentialités qui peuvent conduire à l’autosuffisance des populations, selon le maire Karimoune Ango
Commune Rurale de Guéchémé : Des potentialités qui peuvent conduire à l’autosuffisance des populations, selon le maire Karimoune Ango

Africa-Press – Niger. Couvrant une superficie de 1.265 km2 pour une population de plus de 142.091 habitants dont 69.204 hommes et 78.887 femmes, la commune rurale de Guéchémé qui abrite le canton de Takassaba est une zone très favorable à l’agriculture et à l’élevage. Au cours du forum qui s’est tenu le 24 juin dans le chef-lieu de la dite commune, le maire M. Karimoune Ango a longuement évoqué la situation socio-économique de cette entité administrative.

La commune rurale de Guéchémé compte aujourd’hui 137 villages administratifs et tribus peulh dont 123 villages administratifs sédentaires et 14 tribus peulhs. La commune rurale de Guéchémé est située à l’Ouest par les communes de Kara-Kara et Kargui-Bangou, à l’Est par Douméga et Tibiri et au nord par la commune de Koré-Maïroua et Sakadamna et au Sud par le Nigéria.

Par rapport aux ressources financières, le budget 2022 de la commune rurale de Guéchémé s’équilibre en recettes et dépenses à 1.150.934.610 francs et celui de l’investissement titre II à 1.002.815.060 francs auquel s’ajoute la contribution de l’Etat. Cependant cette commune rencontre d’énormes difficultés de recouvrement de taxes et patente. Guéchémé dispose d’un plan de développement communal (PDC) déjà à son terme depuis 2018.

En ce qui concerne les infrastructures hydrauliques selon le maire de Guéchémé, M. Karimoune Ango, on dénombre 140 puits

cimentés et pastoraux, 103 pompes à motricité humaine, 84 mini-adduction d’eau potable, 6 postes d’eau autonome soit un taux de couverture de 59,06%. Cependant a précisé le maire

de Guéchémé, cela cache d’énormes problèmes car ces ouvrages sont mal répartis et à cela il faut ajouter la non opérationnalité de certains d’entre eux.

Dans le domaine sanitaire, la commune rurale de Guéchémé dispose de 7 Centres de Santé Intégré et 24 cases de santé. Le taux de couverture est certes moyen ; c’est un domaine qui rencontre aussi de nombreuses difficultés liées à l’insuffisance de produits pharmaceutiques, de personnels qualifiés et quantitatifs et de moyens logistiques. Les ambulances dont dispose la commune sont aujourd’hui toutes en panne. C’est pourquoi, la commune sollicite l’appui de l’Etat et des partenaires techniques et financiers.

Le secteur éducatif est lui en progression avec 118 écoles classiques, 18 jardins d’enfants et 26 CCEAJ. Le taux de scolarisation est de 89,85% dont celui de la jeune fille qui est de l’ordre de 79,14%. Au niveau du secondaire, la commune dispose de 18 collèges d’enseignement général, 4 collèges privés, 4 lycées. Les contraintes relevées au niveau du secteur secondaire et primaire de l’éducation sont liées à l’insuffisance du personnel d’encadrement, d’équipement et de fournitures. Les deux secteurs santé et éducation sont en voie d’amélioration avec le programme spécial instauré par les autorités de la 7ème république.

Par rapport aux infrastructures routières a notifié le maire de Guéchémé, la commune est desservie par des routes latéritiques difficilement praticables. Il s’agit de l’axe Bolbol-Lido-Guéchémé-Douméga via la RN1, l’axe

Guéchémé-Lido-Boureini, l’axe Lido-Kara Kara, l’axe Guéchémé-Boyé Boyé-Toudoun Faila et l’axe Tombon Jammazoubi-Fadama appelé route de la canne à sucre. Pour l’électrification, sur les 137 villages administratifs et tribus peulh, 8 seulement sont électrifiés.

L’agriculture et l’élevage, les deux activités principales de la commune ne répondent pas aux attentes des populations a fait remarquer le maire M. Karimoune Ango. Les appuis dans le domaine de gestion des catastrophes naturelles et des semences a-t-il dit sont très minimes et arrivent toujours en retard. Les superficies cultivables sont restreintes à cause de la poussée démographique, le déracinement des terres par les koris et les vastes étendues réservées aux couloirs et aires de pâturage. Pour preuve, la commune enregistre 3712,505 ha d’aires de pâturage et 223562,58 km de longueur de couloir de passage. Le dallol maouri ou s’effectuent les cultures de contre saison, de la canne à sucre, la pastèque, l’oignon, la patate douce etc… couvre une superficie de 40.000 ha. L‘aménagement de ce dallol estime le maire de la commune rurale de Guéchémé peut conduire à l’autosuffisance alimentaire de la population en général.

Parlant de l’industrie et l’artisanat, M. Karimoune Ango a souligné que ces deux secteurs sont presque inexistants car étant toujours au stade traditionnel. Mais le commerce connait un regain de développement. Sur le plan sécuritaire, la commune de Guéchémé a indiqué M. Karimoune Ango, a pu maîtriser les nombreuses tentatives de démonstration de conflits entre agriculteurs et éleveurs et autres formes de vols à mains armées.

Face aux difficultés que rencontre cette jeune commune rurale, le maire tend la main à l’Etat et aux partenaires techniques et financiers pour des appuis afin que Guéchémé se développe et prospère dans un Takassaba uni et fraternel.

 

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