Africa-Press – Niger. La Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) organise, du 18 au 19 juin 2025, un atelier de formation des autorités de poursuite, d’instruction et de jugement sur la problématique de la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. Cet atelier vise à initier les acteurs du droit à l’investigation financière et au traitement des dossiers relatifs à la criminalité financière.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par le ministre délégué auprès du Premier ministre, ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, M. Mamane Sidi, en présence du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, chargé des Affaires avec les Institutions, M. Alio Daouda, du président de la CENTIF, M. Mahamadou Harouna, ainsi que de plusieurs invités.
Pour le ministre délégué chargé du Budget, la problématique de la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive représentent une menace réelle pour la paix et la stabilité mondiale, ainsi que pour le développement économique et social des États. Aujourd’hui, souligne-t-il, les pays connaissent un afflux de plus en plus important d’argent d’origine criminelle, favorisant ainsi le financement et le développement des réseaux terroristes, « comme en témoignent les actes terroristes qui secouent actuellement notre sous-région en général, et notre pays en particulier ». Cela, poursuit-il, oblige à prendre les mesures qui s’imposent et à mettre en place des dispositifs efficaces et adaptés pour répondre énergiquement à ceux qui veulent utiliser « nos territoires et nos systèmes financiers pour accomplir leurs desseins criminels ». « C’est donc dans ce sens que notre pays a mis en place une cellule de renseignement financier, la CENTIF », a-t-il expliqué.
M. Mamane Sidi a ajouté que, dans le cadre de la réforme du système judiciaire et pour apporter une riposte efficace, il a été créé au Niger, des pôles spécialisés, dont notamment le pôle judiciaire en matière de lutte contre le terrorisme et le pôle judiciaire en matière économique et financière. « En vue de remédier à certaines lacunes relevées dans nos dispositifs juridiques et prendre en compte les nouvelles recommandations du Groupe d’Action Financière (GAFI) révisées, les autorités de notre espace communautaire ont procédé à une refonte de nos textes relatifs à la criminalité, en adoptant une loi uniforme sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). Cette loi est actuellement intégrée dans notre ordonnancement juridique interne », a conclu M. Mamane Sidi. Le ministre délégué chargé du Budget a, enfin, souhaité qu’à l’issue de cet atelier, les acteurs soient outillés et en mesure d’accomplir les devoirs de leur charge et, au besoin, de poursuivre et sanctionner, en toute connaissance de cause, les auteurs de telles infractions.
Le président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), M. Mahamadou Harouna, a, pour sa part, appelé l’ensemble des structures de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) au Niger à redoubler d’efforts pour asseoir un mécanisme de coopération efficace. Parce que, insiste-t-il, c’est de la coopération que dépendront les résultats et les succès dans cette lutte.
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