Africa-Press – Niger. À la veille de la saison pluvieuse, la ministre de la Population, de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, Pr Sidikou Ramatou Djermakoye Seyni, a animé un point de presse, hier lundi 2 juin 2025 à son cabinet. A cette occasion, la ministre a appelé la population à éviter systématiquement les zones inondables, à être à l’abri en cas de fortes pluies et à rester régulièrement à l’écoute des messages d’alerte et des consignes des autorités compétentes. En marge de ce point de presse, la ministre en charge de l’Action Sociale a procédé à l’installation d’une cellule technique de gestion des inondations.
Pr Sidikou Ramatou Djermakoye Seyni a souligné qu’en plus des messages de la Direction de la Météorologie Nationale du Niger, de la Direction Générale de la Protection Civile, du Système d’Alerte Précoce de la Primature, l’édition 2025 des Prévisions Saisonnières des caractéristiques agro climatiques pour la saison des pluies dans les zones soudaniennes et sahéliennes de l’Afrique de l’Ouest (PRESSAS) s’est tenue récemment au Mali, avec la participation des experts de l’AES.
La ministre de la Population, de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale a rappelé que l’édition 2025 du PRESASS s’est achevée sur les conclusions, dont des cumuls pluviométriques supérieurs aux moyennes de la période de référence 1991-2020 sont attendus pour juillet-août-septembre 2025; des dates de début de saison pluviale précoces à normales prévues sur la bande agricole du Niger (à l’exception de l’extrême sud-ouest). « Il y a également des dates de fin de saison pluviale tardives à moyennes attendues sur les bandes sahélienne et soudanienne de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel ; des écoulements excédentaires sont également attendus dans le haut bassin du fleuve Niger (Guinée, Côte d’Ivoire, Mali), le Delta Intérieur (Mali), le Niger moyen (Niger, Burkina Faso, Bénin, Nigéria) ainsi que la Komadougou Yobé (Niger) », a-t-elle ajouté.
Pr Sidikou Ramatou Djermakoye Seyni a précisé que les prévisions de cette année annoncent un risque élevé d’inondations, à l’instar de celles survenues en 2024 dont les séquelles restent encore vives dans nos esprits. « Parmi ces séquelles, on déplore 1 524 978 sinistrés répartis dans 208 228 ménages dont 158 521 maisons effondrées, 31 574 têtes de bétail perdues, 25 194 hectares de cultures inondées, et tragiquement 396 pertes en vies humaines dont 153 par noyades évitables », a-t-elle rappelé. C’est pourquoi, la ministre estime qu’il serait mieux de prévenir que de guérir, comme le dit un adage. « Il s’agit là du principe de précaution, principe nécessaire et indispensable à toute biosécurité, à toute sécurité du vivant, à toute la population. Cette sécurité du vivant concerne aussi bien le végétal, l’humain, l’animal et même le macrobiote », a-t-elle déclaré.
La ministre de la Population, de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale a exprimé sa gratitude au Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République, Chef de l’État, et au Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Ali Mahaman Lamine Zeine, pour leur engagement ferme à protéger, à sécuriser la population à travers des Actions Sociales de la Solidarité Nationale sous toutes les formes. « Leur leadership et leur engagement sans faille dans la gestion efficace des inondations de 2024 constituent une source de fierté », a-t-elle rappelé. Par ailleurs, elle a salué les efforts des Partenaires Techniques et Financiers, Nationaux et Internationaux, en faveur des populations, particulièrement celles faisant face à des risques climatiques et d’origine humaine.
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