Africa-Press – Niger. Poursuivant sa mission à Génève, le Président du Conseil Consultatif de la Refondation (CCR), l’Honorable Mamoudou Harouna Djingarey, a pris part ce lundi 20 octobre 2025, à un panel sur le thème « Migration, terrorisme et criminalité transnationale organisée: difficultés rencontrées et réponses apportées grâce à la coopération parlementaire et internationale ».
Dans son intervention, l’Honorable Mamoudou Harouna Djingarey a d’abord adressé aux différentes délégations, les sincères remerciements des plus hautes autorités du Niger dont le Président de République, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, pour avoir permis à notre pays de reprendre sa place au sein de l’Union Interparlementaire.
Evoquant la situation sécuritaire au Sahel et en Afrique, le Président du Conseil Consultatif a insisté sur la nécessité de s’attaquer aux racines mêmes du terrorisme pour venir à bout de ce fléau qui éprouve durement nos populations. En effet, pour l’Honorable Mamoudou Harouna Djingarey, entre autres, la mauvaise gouvernance, la pauvreté, sont les principaux facteurs à l’origine du terrorisme. Dans le même ordre d’idée, il a relevé la volonté de certaines puissances d’entretenir la prédation des ressources minières en suscitant des groupes terroristes qui combattent les gouvernements déterminés à défendre les intérêts de leurs pays dans l’exploitation de leurs ressources minières.
« Au Niger, à chaque fois qu’un gouvernement sérieux essaye de négocier des coups favorables au Niger sur le prix de l’uranium, des terroristes sont créés pour pouvoir combattre ce gouvernement et pour désaxer son programme de développement et entretenir la pauvreté dans le pays », a-t-il avancé à titre d’exemple. Il a ajouté que l’uranium nigérien est utilisé pour électrifier d’autres pays, tandis qu’au Niger les populations sont dans l’obscurité. Selon le Président du CCR, la situation des jeunes pauvres et désœuvrés qui, une fois enrôlés par les groupes terroristes, se retrouvent du jour au lendemain avec des véhicules, des armes et d’importants moyens de communication, porte matière à s’interroger sur l’origine du financement du terrorisme. « Si on veut vraiment combattre le terrorisme, il faut s’attaquer aux causes du terrorisme », a souligné l’Honorable Mamoudou Harouna Djingarey. « Il faut s’interroger sur les causes du terrorisme pour prendre les solutions qu’il faut », a-t-il insisté.
Le Président du CCR a également évoqué les conséquences néfastes du terrorisme sur l’environnement à travers la destruction de la faune et de la flore par les hordes terroristes installées dans les forêts. Il a aussi déploré l’instrumentalisation abusive de la religion par les groupes terroristes qui, tout en prétendant appliquer la charia, massacrent des musulmans, violent les femmes et détruisent le patrimoine culturel de certaines localités comme Tombouctou qui a abrité l’une des premières universités islamiques en Afrique. Par ailleurs, l’Honorable Mamoudou Harouna Djingarey a fait cas de la désinformation orchestrée autour du terrorisme dans les médias et sur les réseaux sociaux. « Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont mis en place des systèmes pour contrecarrer les fausses informations véhiculées par ces radios, télévisions et réseaux sociaux », a-t-il annoncé. Notons que, dans la même journée, le Président du CCR a participé à deux (2) panels consacrés à la lutte contre le terrorisme au Sahel et dans le monde. Ces panels sont d’une importance capitale pour notre pays en proie au terrorisme et à la migration transfrontalière irrégulière.
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