Africa-Press – Niger. Le Secrétaire Général du Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi, M. Abdou Dounama a animé, ce vendredi 21 novembre 2025, un point de presse pour apporter plus d’éclaircissements sur la revalorisation du SMIG décidée par le Gouvernement il y a quelques semaines.
En effet, rappelle-t-on, le 22 octobre dernier, le Gouvernement du Niger a pris la décision de porter le SMIG de 30 047 FCFA à 42 000 FCFA, soit une augmentation de 39,79%.
Après avoir expliqué que le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG), c’est le niveau minimum de rémunération que tout employeur doit assurer à un salarié et ce, quel que soit le secteur d’activité (d’où l’adjectif qualificatif « interprofessionnel »), le SG du Ministère en charge du Travail a précisé que le SMIG est fixé par le Gouvernement, en général après consultation des organisations professionnelles des employeurs et des travailleurs. Il est révisé régulièrement en fonction de l’inflation, du coût de la vie ou de la croissance économique.
Selon M. Dounama, l’objectif visé à travers la revalorisation du SMIG, qui passe désormais de 30 047 FCFA à 42 000 FCFA, « c’est de protéger les travailleurs contre les salaires excessivement bas, de lutter contre la pauvreté et d’assurer un partage équitable des fruits de la croissance économique ». La révision du SMIG « vise également à stimuler la consommation en garantissant un pouvoir d’achat minimal pour tous les salariés qui ont besoin de cette protection ».
Bien plus, cette décision de l’Etat nigérien est avant tout une réponse « à la demande sociale, à une des revendications soumises par les centrales syndicales des travailleurs au Gouvernement à l’occasion de la fête du travail, il y a déjà quelques années et qui a fait l’objet de négociation et d’accord validé lors de la session du Conseil National du Travail (CNT), tenue le 02 juin 2023 ».
Seulement, a-t-il fait observer, « il a fallu le 22 octobre 2025 pour que cet engagement soit matérialisé » par le Gouvernement, qui corrige en même temps une injustice, le Niger ayant le plus bas SMIG de l’espace UEMOA (8 pays), cela « malgré les défis financiers et économiques auxquels le pays fait face ».
Le SG du Ministère de la Fonction Publique a ensuite précisé que les catégories de travailleurs qui sont concernées sont essentiellement ceux des secteurs parapublic et privé, ainsi que les auxiliaires de l’administration publique, en somme des travailleurs régis par le Code du Travail et la Convention Collective Interprofessionnelle. Les agents qui ont le statut de fonctionnaire, c’est-à-dire ceux qui sont régis par le Statut Général de la Fonction Publique de l’Etat, ne sont donc pas concernés.
« Le nouveau SMIG prend effet à compter du 1er janvier 2026 », a-t-il annoncé, tout en soulignant que, dans le cadre de la mise en œuvre de cette mesure, « les employeurs doivent procéder à l’identification dans leurs effectifs de tous les agents dont le salaire est inférieur à ce nouveau SMIG pour procéder aux réajustements nécessaires afin de s’y conformer ».
En outre et dans une démarche de dialogue, M. Dounama a préconisé qu’il serait bien indiqué que l’employeur communique avec les travailleurs, au besoin à travers une réunion avec les représentants du personnel pour expliquer les tenants et les aboutissants de cette mesure. Le fait est que « cela permettra d’éviter des incompréhensions. Car, il s’agit simplement d’une revalorisation du SMIG décidée par le Gouvernement et non d’une augmentation générale des salaires qui relève des prérogatives de l’employeur », a-t-il tenu à faire comprendre.
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