Sahel : le groupe État islamique multiplie les attaques à la frontière Mali-Niger

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Sahel : le groupe État islamique multiplie les attaques à la frontière Mali-Niger
Sahel : le groupe État islamique multiplie les attaques à la frontière Mali-Niger

Africa-Press – Niger. De nombreux habitants ont tenté de fuir les villages maliens de la zone frontalière avec le Niger après la recrudescence des actions de l’organisation de l’État islamique au Sahel depuis dimanche. Face à cette multiplication des violences, les réponses malienne et nigérienne restent inégales et poussent les jihadistes vers le Mali.

Les attaques des jihadistes de l’organisation de l’État islamique au Sahel se sont intensifiées depuis dimanche 22 mai dans la zone frontalière entre le Niger et le Mali, poussant les populations locales vers le Nord.

Les villages d’Emis-Emis, Inecar, Igadou et Aghazraghen ont notamment été ciblés. “C’est une zone de relief, avec de la végétation et riche en eau, ce qui permet aux combattants jihadistes de se cacher de la détection des drones”, explique Wassim Nasr, journaliste de France 24 spécialiste des groupes jihadistes.

“D’après les populations locales, les jihadistes ont essuyé de nombreuses pertes avec un repli vers la zone d’Inarabane [située au Mali], devenue un nouveau sanctuaire pour eux”, poursuit le journaliste. “Ils essaient de faire le vide autour de la frontière”.

Les actions du groupe terroriste s’étaient déjà multipliées depuis début avril. “Ils se sont attaqués à plusieurs factions touaregs et ont commis des massacres de civils dans plusieurs villages”, a précisé Wassim Nasr.

Une réponse inégale côté malien et côté nigérien

Face à cette recrudescence d’attaques, la réponse du Mali est “quasi inexistante”. “Pendant les premier combats, il n’y a eu qu’une frappe d’hélicoptère arrivée après la bataille. Il y a même eu des exactions vis-à-vis des populations qui fuyaient”, souligne Wassim Nasr.

Du côté nigérien, l’État est parvenu à négocier au niveau local et individuellement avec certains de ces jihadistes pour essayer de les désengager, ce qui a permis de pacifier certaines zones, avec pour conséquence un renforcement de l’EI du côté malien. L’établissement de nouvelles bases des armées françaises a pu aider, ainsi que l’achat de drones turcs.

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