Africa-Press – Niger. Les organisations humanitaires intervenant dans la région d’Agadez ont célébré, le 10 octobre dernier, la Journée Mondiale de la Santé Mentale, édition 2025. Placée sous le thème: « L’Accès aux Services de Santé Mentale en Situation d’Urgence », cette manifestation a été parrainée par le gouverneur de la région, le Général de Division Ibra Boulama Issa. Il s’agit en effet pour ces Partenaires Techniques et Financiers de plaider, à travers cette journée, en faveur de la prise en compte de la santé mentale dans la prise en charge des urgences humanitaires. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités civiles et militaires dont de nombreux représentants des organisations humanitaires.
Selon l’analyse de ces acteurs humanitaires, dans le chaos d’une urgence, alors que les priorités se concentrent généralement sur les soins physiques, la nourriture et l’abri, la santé mentale est trop souvent reléguée au second plan. « C’est une erreur que nous ne pouvons plus nous permettre. Car, une blessure psychologique non soignée est une urgence dans l’urgence. Elle entrave la capacité des survivants à se reconstruire, à prendre des décisions cruciales pour leur survie et à retrouver l’espoir. Elle affecte les parents qui doivent protéger leurs enfants, les travailleurs humanitaires en première ligne, et l’ensemble du tissu social que nous tentons de réparer », a expliqué M. Souleymane Halil. Il a souligné que bâtir un monde plus résilient ne se limite pas à reconstruire des infrastructures. Il s’agit de reconstruire des vies, de restaurer la dignité et de redonner à chacun les moyens psychologiques de se projeter dans l’avenir.
« Engageons-nous à ne laisser personne de côté, surtout dans l’obscurité d’une situation d’urgence. Faisons-en sorte que l’accès aux soins de santé mentale ne soit plus un privilège, mais une réalité pour tous, partout et à tout moment », a soutenu le collectif d’organisations. Ainsi, à travers cette journée qui est célébrée chaque année le 10 octobre, les acteurs humanitaires décident de se joindre aux réflexions sur les défis que pose la santé mentale et de renforcer leur engagement collectif, en collaboration avec les autorités nigériennes, en faveur d’un mieux-être psychologique pour tous. La non-prise en compte des urgences liées à la santé mentale, poursuivent les acteurs, peut avoir un impact dévastateur sur des individus et des communautés.
Le gouverneur de la région d’Agadez, parrain de la cérémonie, a saisi l’opportunité pour saluer cette initiative dont le but est de formuler un engagement fort afin que la santé mentale puisse bénéficier de la même prise en charge et du même soutien que les autres urgences humanitaires. « Dès lors, il est donc essentiel de garantir l’accès aux services de santé mentale afin de pouvoir aider les personnes affectées, à faire face aux traumatismes et aux stress (…) l’accès au service de santé mentale en cas d’urgence n’est pas une question marginale. Dans ce sens, nous devons prioriser la mise en place des services de santé mentale accessibles et adaptés aux besoins des personnes touchées par les urgences. Cela inclut la formation des professionnels de la santé mentale, la mise en place des lignes d’écoute et de soutien psychologique, ainsi que la sensibilisation de la communauté sur l’importance de la santé mentale », a-t-il souligné. Le Général de Division Ibra Boulama Issa devait par la suite rassurer les partenaires humanitaires quant à l’engagement des plus hautes autorités de notre pays pour la santé des populations qui constitue une priorité absolue de la Refondation.
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