Africa-Press – Niger. Le secrétaire général adjoint du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publiques, M. Abdoulaye Alhassane, a présidé, le lundi 17 novembre 2025 à Niamey, les assises de l’évaluation conjointe externe du règlement sanitaire international (RSI) du Niger. L’objectif est d’analyser de manière neutre et indépendante la capacité du pays à prévenir, détecter et répondre efficacement aux risques sanitaires, tout en favorisant la collaboration intersectorielle et le respect des obligations du règlement sanitaire international.
Durant cinq jours, les participants auront à identifier les forces, les défis et les actions prioritaires pour 19 domaines techniques cibles, intégrer les résultats d’autres évaluations dans une plateforme unique, contribuer à la révision des plans nationaux pour combler les lacunes et servir de cadre commun pour la coopération multisectorielle et la planification intégrée.
Le secrétaire général adjoint du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publiques a rappelé que le règlement sanitaire international a été adopté en mai 2005 par la cinquante-huitième assemblée mondiale de la santé. Il est entré en vigueur le 15 juin 2007. « Son objet et sa portée consistent à prévenir la propagation internationale des maladies, à s’en protéger, à la maitriser et à y réagir par une action de santé publique proportionnée et limitée aux risques qu’elle présente pour la santé publique, en évitant de créer des entraves inutiles au trafic et au commerce internationaux. Notre pays fait partie des 196 Etats membres qui ont adhéré au RSI 2005. Des activités pour le renforcement des capacités y afférentes sont en train d’être mises en œuvre », a-t-il dit.
Comme recommandé par la réunion consultative technique sur le cadre de suivi et d’évaluation du règlement sanitaire international en octobre 2015, a-t-il poursuivi, le Niger mène chaque année l’autoévaluation des capacités du RSI et, pour la deuxième fois maintenant, l’examen par les pairs qui est l’évaluation externe faisant intervenir un groupe mixte d’experts nationaux et indépendants.
Il a par ailleurs précisé que les conséquences des urgences de santé publique enregistrées ces dernières années à travers le monde, de même que le contexte épidémiologique actuel de l’Afrique, et plus particulièrement au Niger, justifient amplement la pertinence de la présente évaluation du RSI 2005. « Il nous interpelle tous à aller de l’avant, en renforçant le dispositif mis en place. Ces dix dernières années, notre pays a enregistré des épidémies de méningite, de rougeole, de fièvre de la vallée du rift, de choléra, de diphtérie, les toxi-infections alimentaires communes. Du côté de la santé animale, on peut rappeler le charbon bactéridien, la grippe aviaire, la fièvre de la vallée du rift. A cette situation s’ajoutent d’autres évènements comme les inondations et le syndrome ascitique », a fait savoir M. Abdoulaye Alhassane.
Pour sa part, le Coordonnateur de l’équipe des urgences OMS, Dr Diaw Mor, a souligné que le règlement sanitaire international, récemment révisé, demeure le socle de l’action commune pour prévenir, détecter et répondre efficacement aux menaces sanitaires, tout en préservant les échanges internationaux. L’Evaluation Externe Conjointe (EEC/ JEE) constitue un exercice clé pour mesurer les capacités et identifier les axes d’amélioration.
Il a, à ce titre, réaffirmé l’importance de consolider l’approche One Health comme cadre stratégique national. Il s’agit d’institutionnaliser une plateforme multisectorielle dotée de mécanismes de coordination efficaces entre les secteurs de la santé humaine, animale et environnementale. Le renforcement des capacités des acteurs, la mise en place de systèmes de surveillance intégrés et le partage d’informations en temps réel sont essentiels pour anticiper et répondre aux urgences sanitaires. « J’encourage la réalisation régulière d’exercices de simulation et de revues après action, impliquant toutes les parties prenantes afin d’améliorer en continu notre niveau de préparation. Enfin, la mobilisation des ressources nationales et internationales, soutenue par un engagement politique fort, permettra d’élaborer et de mettre en œuvre efficacement le plan d’action national pour la sécurité sanitaire afin d’assurer la résilience du système de santé du Niger », a-t-il ajouté.
Dr Diaw Mor a enfin réitéré son engagement à accompagner le Niger à la suite de cette évaluation, dans l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’action national pour la sécurité sanitaire 2026-2030, en partenariat avec l’ensemble des institutions concernées.
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