
Africa-Press – Niger. La ministre de la Population, de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, Pr Sidikou Ramatou Djermakoye Seyni, a procédé hier 13 mai 2025 à Niamey, au lancement des activités entrant dans le cadre de la célébration de la Journée Nationale de la Femme Nigérienne (JNFN), sous le thème « le rôle de la femme dans la refondation de notre société: un pas vers la souveraineté nationale ». Cette journée est une occasion de manifestations visant à informer et sensibiliser la population sur la participation effective de la femme à la vie politique, économique, sociale, et culturelle afin qu’elle jouisse pleinement de ses droits.
A cette occasion, la ministre de la Population, de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale a rappelé que la journée nationale de la femme, célébrée chaque année, est le fruit de la marche historique des femmes pour revendiquer une meilleure représentation de la composante femme à la commission préparatoire de la Conférence Nationale Souveraine. Le 13 mai a été institué Journée Nationale de la Femme Nigérienne par décret n°092-370/PM/MDS/P/PF/PE du 25 novembre 1992.
Les femmes, a-t-elle poursuivi, représentent plus de la moitié de la population et constituent un maillon incontournable de toute approche de développement durable du pays. Aussi, a-t-elle souligné l’importance des actions engagées dans le pays depuis 2011 pour l’amélioration de l’environnement social institutionnel de la femme à travers la mise en œuvre des politiques nationales de promotion de la femme et du genre, de promotion de leadership féminin et de l’autonomisation de la femme. Il s’agit notamment de l’adoption de la Politique nationale de genre et son plan d’action, la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre, la Stratégie nationale d’autonomisation économique de la femme, le Plan d’action nationale de ‘’femme, paix et sécurité’’, la loi sur l’inclusion financière, la révision de la loi sur le quota, et la création de l’Observatoire national pour la promotion du genre.
Plaidoyer pour que le mois de mai soit désormais consacré comme ‘’mois de la femme nigérienne’’
La ministre a souligné l’importance accordée à la promotion de la femme dans les projets et programmes de développement rural, à travers notamment l’affectation de nouveaux aménagements hydroagricoles, l’allocation de subventions et appuis pour l’autonomisation des femmes. L’objectif est de créer les conditions d’une amélioration systématique de la participation de la composante femme, représentant plus de 50 % de la population, dans le circuit de production de richesses.
Depuis l’arrivée des autorités actuelles au pouvoir le 26 juillet 2023, a fait remarquer la ministre, un nouvel élan décisif porté par une volonté commune d’accéder à une souveraineté véritable et d’amorcer une réelle dynamique émancipatrice des peuples s’est créé. Les femmes ne sont pas restées en marge de la lutte, celle de la pleine souveraineté, mais aux cotés de l’ensemble des organisations civiles qui font corps derrière le CNSP. « C’est pourquoi, à compter de cette 34e édition de la Journée nationale de la femme nigérienne, nous souhaitons que le mois de mai soit désormais consacré comme ‘’mois de la femme nigérienne’’. Ce vœu s’inscrit dans une volonté de défendre la dignité de notre peuple face aux menaces intérieures et extérieures afin de garantir la paix, la sécurité et l’unité nationale. Cela implique la mobilisation de toutes les énergies, hommes et femmes, pour l’édification d’un Niger nouveau », a souhaité la ministre en charge de la population.
Pour sa part, la ministre de l’Energie, Pr Amadou Haoua, s’est réjouie de cette occasion pour la réception de l’électrification par système solaire photovoltaïque de la maternité Nordiré Cité enseignant chercheur, pour une puissance de 6,6 KWc , batterie de 10 K Wh et convertisseur de 6 KVA, de même que celle du CSI Nordiré pour une puissance de 9,8 KWc, une batterie de 15 K Wh et deux convertisseurs de 8 KVA chacun, ainsi que l’installation de cinq (5) lampadaires solaires et la reprise des installations solaires du forage qui ne fonctionnaient pas depuis un certain temps. « Cette journée n’est pas seulement un moment de célébration, mais aussi une occasion de réflexion sur les défis que nous devons surmonter pour garantir l’autonomisation des femmes dans notre pays », a-t-elle relevé.
De nos jours, a indiqué Pr Haoua, la modernisation des équipements biomédicaux et la digitalisation des systèmes de soins de santé rend la fourniture de l’énergie de plus en plus exigeante. « Face aux exigences de cette modernisation, et conformément à ma lettre de mission, le Ministère de l’Energie a initié des actions visant à accompagner le secteur de la santé, à travers des installations solaires pour des soins plus sécurisés », a-t-elle dit. D’après elle, plus de vingt (20) infrastructures communautaires urbaines et périurbaines dont les établissements sanitaires ont bénéficié des équipements solaires. « Cette solarisation des centres de santé a permis de réduire les coûts énergétiques et les économies réalisées peuvent être investies à couvrir d’autres soins médicaux. En intégrant l’énergie solaire dans nos infrastructures de santé, nous faisons un pas vers un avenir plus durable et résilient. Ce qui témoigne de notre engagement pour une refondation durable, grâce à une énergie propre et à moindre coût », a-t-elle souligné.
De son côté, la Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies au Niger, Mme Djanabou Mahondé, a rappelé que cette journée est bien plus qu’un moment symbolique. C’est un appel fort à la reconnaissance du rôle essentiel des femmes et des filles dans la transformation de la société nigérienne, particulièrement en cette période charnière de reconstruction et de refondation nationale. « L’histoire du Niger, comme celle de nombreuses nations, nous enseigne que lorsqu’on donne aux femmes les moyens d’agir, elles transforment leur communauté, elles renforcent la cohésion sociale, elles soutiennent l’économie, et elles construisent la paix », a-t-elle dit.
Elle a en outre assuré que le Système des Nations Unies au Niger et les partenaires technique et financiers restent fermement engagés aux côtés des femmes, des autorités nationales, des organisations de la société civile et des communautés pour promouvoir l’ODD 5, renforcer les capacités des femmes et des filles, et intégrer leur leadership dans tous les processus de développement et de paix.
Farida. A. Ibrahim (ONEP)
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