Consommation des fruits en période de Ramadan : La pastèque d’Agadez, très prisée par les Jeûneurs

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Consommation des fruits en période de Ramadan : La pastèque d’Agadez, très prisée par les Jeûneurs
Consommation des fruits en période de Ramadan : La pastèque d’Agadez, très prisée par les Jeûneurs

Africa-Press – Niger. En ce mois béni de Ramadan, la consommation des fruits est fortement recommandée par les spécialistes de la nutrition. Parmi les fruits les plus sollicités figure la pastèque d’Agadez. Produits dans les jardins de l’Aïr, la pastèque d’Agadez est le fruit le plus attendu ici à Agadez et dans le reste du pays pour ses qualités. Cette année le Ramadan n’a pas coïncidé avec la période des récoltes de la pastèque. C’est pourquoi dès les premiers jours du jeûne l’on constate l’absence dudit fruit sur les différents marchés de la capitale de l’Aïr. Certaines personnes qui admirent ce fruit appellent même de l’intérieur du pays, comme Niamey, pour demander sa disponibilité à Agadez.

En cette deuxième décade du jeûne de Ramadan, les fruits se font encore un peu rares et très chers sur les marchés à Agadez. Les jeûneurs dans leur ensemble ont des difficultés à avoir accès aux fruits et cherchent à rompre leur jeûne avec les moyens de bord. Ceux qui admirent les fruits lors de la rupture, se contentent de ce qu’il y a sur le marché, malgré la cherté. Fort heureusement, on constate la disponibilité de la pastèque d’Agadez sur les marchés en cette deuxième décade.

D’après les nutritionnistes, la pastèque est très utile pour l’organisme après une journée de jeûne. C’est connu, la pastèque d’Agadez est d’une rare qualité au Niger. D’autres régions du pays en produisent aussi. « Mais la variété d’Agadez est unique en son genre sur tous les plans: le goût, la saveur, la texture, etc. », témoigne un jeune revendeur.

Cependant beaucoup de consommateurs estiment que cette année la pastèque n’est pas à la portée de n’importe quelle bourse. Elle coûte très chère. La plus petite est vendue à 3000 FCFA voir 4 000 FCFA. La moyenne à 5000 FCFA voir 6500 FCFA. Et les plus grosses coûtent de 7000 à 10000 FCFA à Agadez. C’est toute une fortune pour s’approprier une pastèque.

Rencontré chez un revendeur de pastèques quelques minutes avant la rupture, Malan Moumouni, un grand consommateur du précieux fruit, souligne que « cette année le Ramadan a coïncidé avec une période hors saison de la pastèque ; c’est pourquoi c’est très cher. Avec les difficultés actuelles c’est difficile d’acheter une pastèque à 10000 FCFA. Cette année, je préfère consommer la mangue pour la rupture », a-t-il déclaré.

Même son de cloche chez Hadjia Hadiza qui a cessé d’acheter la pastèque car, dit-elle les vendeurs ne sont pas de bonne foi. « Vous imaginez en ce mois de Ramadan une pastèque à 10 000 FCFA ! On sait que ce n’est pas la période, mais il faut avoir pitié des gens. Déjà la vie est difficile », dit-elle. En tout cas cette année la clientèle se fait rare et se plaint de la flambée des prix de ce produit. Selon Maman Sani, un jeune vendeur de fruits, les revendeurs n’ont pas de problèmes, ce sont les clients qui ne comprennent pas la situation. « Les gens ne nous comprennent pas. Nous ne sommes pas dans la période de la pastèque. Nous achetons ça très chère. Mais les gens pensent que nous profitons de ce mois pour augmenter les prix. Par exemple actuellement nous achetons les cent unités à 220 000 FCFA voire 240 000 FCFA. Donc vous imaginez à combien il nous faut vendre l’unité pour nous en sortir », s’est-il expliqué. Actuellement sur le marché à Agadez il y a deux catégories de pastèques, celle du Niger (d’Agadez) qui est plus chère et celle du Nigéria dont les 100 unités s’achètent à 120 000 FCFA voire 150 000 FCFA. Les revendeurs souhaitent la bonne compréhension de leurs clients.

Dans le contexte actuel où le gouvernement a lancé le programme de la grande irrigation au Niger dont le but est la recherche de l’autosuffisance alimentaire et nutritionnelle, un volet sur la production de la pastèque est nécessaire. Ce qui répondra certainement aux attentes du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, conformément à son Programme de la Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie.

Oumarou (Stagiaire)

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