
Africa-Press – Niger. La communauté Baha’ie du Niger a tenu, du 25 au 27 avril 2025, à Niamey, sa 38è convention nationale de l’Assemblée Spirituelle. L’objet de cette rencontre religieuse est de renouveler l’instance chargée de gérer les affaires de la foi au niveau national, mais aussi de faire une revue de la marche du monde dans son ensemble pour situer l’action que les Baha’is sont appelés à mettre en œuvre pendant l’année à venir. Pour marquer la diversité qui caractérise la Communauté Baha’ie, la cérémonie d’ouverture a débuté par des prières et cela en présence du président de l’Assemblée Spirituelle Nationale (ASN) sortant, M. Kamayé Moussa, ainsi que plusieurs invités.
Dans son discours d’ouverture, le président de l’Assemblée Spirituelle Nationale (ASN) sortant a, d’abord, remercié les nombreux invités qui ont honoré de leur présence cette 38è Convention Nationale. M. Kamayé Moussa a ensuite évoqué l’accélération des changements que vit l’humanité dans le monde actuel. Il a ensuite ajouté que cette accélération du temps se manifeste partout dans le monde, et semble hors de tout contrôle. Les communautés et même les nations les plus structurées, les plus puissantes, ne sont pas épargnées par ces bouleversements qui s’opèrent dans le monde. « Malheureusement, cette accélération a de plus en plus des conséquences dont l’effritement des valeurs et du consensus social sur les idéaux qui, traditionnellement, unissaient et liaient les individus au sein de chaque peuple. Elle a pour conséquence la méfiance qui dresse les voisins contre leurs voisins et rompt les liens familiaux; le conflit et la confrontation sont érigés en normes, la désinvolture avec laquelle on fait appel aux motivations humaines les plus basses pour s’arroger le pouvoir et amasser des richesses, et le déclin marqué de la force morale qui assure la pérennité de toute société », a-t-il relevé.
Cette convention est donc une occasion spéciale, au-delà du rôle d’élection de l’Assemblée Spirituelle Nationale, pour réfléchir sur les moyens d’atteindre cet objectif. Pendant ces assises, le clou de l’évènement a été, sans nul doute, l’élection de la nouvelle Assemblée Spirituelle Nationale (ASN). Cette dernière s’est déroulée dans le strict respect des principes de la Foi Baha’ie en la matière, c’est-à-dire sans propagande, à bulletin secret et dans une posture de méditation absolue, l’esprit tourné vers Dieu. Les élections baha’ies ont un caractère sacré et apolitique. Les délégués ont ainsi élu les 9 membres qui composent l’ASN. Ils les ont choisis parmi tous les baha’is résidant au Niger en âge de voter, c’est-à-dire ceux âgés de 21 ans et plus.
Par ailleurs, M. Kamayé Moussa a souligné que, par une vision éclairée, les bahi’is sont convaincus que l’état actuel du monde et ses conceptions, loin de refléter sa nature intrinsèque, constitue en fait une distorsion passagère de l’esprit humain. « Notre travail au sein de la société fera prendre progressivement conscience de la futilité de beaucoup de conceptions actuelles. La régénération de la société entamée par la communauté baha’ie dans le monde entier à travers son programme d’éducation des enfants et ses activités dans le chemin du service à l’humanité», a-t-il dit.
Pour le président sortant de l’Assemblée Spirituelle des Baha’is du Niger, M. Kamayé Moussa, les maux que vit le monde se retrouvent à bien des égards au Niger. « C’est pourquoi, l’application des concepts et idées développés ci-dessus dans notre contexte, doit nous amener à nous pencher sérieusement sur les responsabilités des individus, des communautés et des institutions dans la conception du nouveau modèle de société qui permettra l’épanouissement de tous les citoyens de notre pays. C’est certes une responsabilité redoutable, mais chacun de nous est appelé à apporter sa contribution pour sa réalisation», a-t-il conclu.
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