RCA Yassam, Peulh Débrouillard à Yaloké

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RCA Yassam, Peulh Débrouillard à Yaloké
RCA Yassam, Peulh Débrouillard à Yaloké

Africa-Press – Niger. La sous-préfecture de Yaloké est composée des chrétiens et musulmans à majorité peulhs. Ceux-ci s’activent au quotidien dans plusieurs activités commerciales en vue de subvenir à leurs besoins familiaux. C’est l’exemple de Yassam, chef de famille que Ndjoni Sango a rencontré lors d’un voyage de presse, qui entreprend dans la cafétéria et qui accepte de livrer son petit secret visant à attirer plus de clients.

La sous-préfecture de Yaloké située dans l’Ombella-M’poko est l’une des villes de la République centrafricaine, touchées par les conflits militaro-politiques. Ce qui a occasionné le déplacement de plusieurs milliers de ses habitants, la plupart, des peulhs.

Après le retour progressif de l’autorité de l’Etat dans cette partie de Centrafrique, les réfugiés et déplacés ont décidé d’y retourner afin de reprendre leur vie d’antan.

C’est le cas de Yassam, un jeune peulh et chef d’une famille, qui après avoir appris le commerce de cafétéria lors de son asile vers Cameroun et qui a décidé de le pratiquer au marché de Yaloké pour répondre aux besoins de sa famille.

« Lorsque nous nous étions déplacés pour partir au Cameroun à cause des violences, j’ai travaillé comme laveur des ustensiles et je fais des courses dans un restaurant de la place afin de subvenir à mes besoins. Et cela m’a inspiré et aujourd’hui, vu que la paix s’installe dans mon pays la RCA, j’ai décidé de venir mener cette activité, mais pour moi cette fois afin de m’occuper de ma petite famille. Au début, ce n’était pas facile parce que les gens ne connaissent pas bien la place. Mais avec le temps, le nombre de mes clients augmentent et la demande devient de plus en plus importante. Je vends les omelettes, le haricot rouge préparé avec la mayonnaise, le café, le thé et plusieurs autres produits de consommation. Je parviens à gagner plus de clients à travers la confiance que je leur ai placée, parfois certains ont un problème d’argent et viennent faire la commande pour payer deux jours plus tard. Chose que je ne refuse pas, car il faut voler au secours de ton prochain qui est un peu dépassé. Ce qui a fait que tout le monde fréquente ma cafétéria, non seulement parce que je fais les dettes, mais également parce que je prépare les choses de bonne qualité », s’est-il confié.

En dehors de Yassam, il y a plusieurs autres peulhs qui mènent de différentes activités commerciales en parfaite symbiose avec les autres communautés de cette sous-préfecture. Ce qui explique le retour du vivre ensemble dans cette partie de la République centrafricaine secouée par les conflits armés dans le passé.

Source: Ndjoni Sango

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