Africa-Press – Niger. Dans le cadre de la célébration de l’An 2 du CNSP au pouvoir, l’Administrateur Délégué des communes de Badaguichiri et Tajaé, dans la Région den Tahoua, Lt Souleymane Djibrilla dresse à l’ANP le bilan de ses réalisations à la tête de ces communes.
Il s’est d’abord réjoui de l’opportunité que l’Agence Nigérienne de Presse (ANP, officielle) lui a offerte pour s’exprimer sur ses actions à la tête de ces deux communes.
Interrogé sur la situation dans laquelle il a trouvé les deux communes, il a indiqué qu’à son arrivée la commune de Badaguichiri, qui a une superficie de 1360 Km2 pour plus de 160.OOO habitants, était déjà dans la bonne voie même si sa gestion avait besoin de quelques réajustements. Derechef, il a pu gérer le laisser-aller qu’il avait trouvé, avant de mettre en œuvre le planning de travail qu’il avait conçu et qui lui a permis de travailler correctement et de redresser beaucoup de choses.
La commune de Badaguichiri compte, selon lui, 65 villages, pour 11 Mini-AEP multi-villages desservant chacune plusieurs villages. Dans ce domaine, en termes de réalisations, plusieurs actions ont été faites dont l’installation de la pompe émergée et ses accessoires dans plusieurs villages, soit un investissement de 23 millions F CFA en 2024, tandis qu’en 2025, la réhabilitation des Mini-AEP de Dabnou (qui a fait deux ans sans eau potable du fait de la non-exécution des travaux de réparation, aujourd’hui pris en charge par la Mairie), Kaoura Acha et plusieurs autres villages a coûté 21 millions de francs CFA.
En ce qui concerne la situation financière à Badaguichiri, l’AD renseigne avoir trouvé une situation stable, même s’il existait un sérieux problème de paiement des impôts sur l’ensemble du département. « Mais grâce à la sensibilisation, les impôts sont en train d’être payés, même si quelques villages trainent encore », selon l’AD, qui ajoute qu’un autre problème à Badaguichiri était l’établissement des actes de naissance pendant des années, qui vient d’être réglé grâce à une équipe dynamique, a informé l’AD qui déplore le problème persistant d’évacuation des eaux des pluies en dépit des énormes efforts déployés pour faire drainer l’eau hors de la ville.
Dans le domaine de l’éducation, d’importants investissements ont été faits, aussi bien par la Mairie que l’ANFICT, alors que le secteur de la santé a bénéficié de beaucoup d’appuis, tous les CSI étant régulièrement pris en charge, aucun véhicule sur la cale.
Abordant la question de la refondation, il a évoqué des actions dans sa marche notamment la lecture du saint coran, la sensibilisation, etc.
La salubrité est assurée par des structures des jeunes, des femmes et l’agence NIA. L’assainissement se passe bien avec le curage des caniveaux, les toilettes publiques, la ville est propre grâce aussi à des bonnes volontés, selon l’AD.
En ce qui concerne la sécurité, « la situation est plutôt calme grâce aux dispositions prises par le commissaire de police actuel, qui n’a ménagé aucun effort pour permettre à la population de bien dormir », a déclaré l’AD, qui souligne toutefois quelque proche poreuse en matière de trafic de carburant fraudé.
En ce qui concerne leur rapport avec la cimenterie CBM, l’AD Souleymane a informé que la société appuie la Maire au besoin, alors que les villages qui lui environnants bénéficient de distribution gratuite des vivres.
Si la gestion de Badaguichiri était appréciable, celle de la Mairie de Tajaé, par contre, était très préoccupante, a déploré l’AD. « Je n’ai rien trouvé, aucun rond, les agents n’ont même pas de salaires », a-t-il précisé, soulignant qu’aujourd’hui beaucoup de choses ont changé depuis qu’il avait entrepris des démarches, en organisant notamment des rencontres avec tous les acteurs dont les chefs des villages pour non seulement leur transmettre les messages des plus hautes Autorités du pays, mais aussi leur demander de payer les impôts, ce qui permis de mobiliser quelque 15 millions FCFA, soit l’équivalent de 12 mois de salaires des agents.
« Maintenant, la Mairie de Tajaé vit », s’est réjoui l’AD Souleymane, citant notamment les travaux entrepris dont la réparation des deux tracteurs de Tajaé et Badaguichiri, la réhabilitation du siège de la Mairie et du CSI par une bonne volonté, la réparation de l’ambulance par la diaspora et un micro-projet élaboré pour la clôture de la Mairie.
En conclusion, l’AD des communes de Badaguichiri et Tajaé demande aux populations de ces deux communes d’être résilientes car « quand il y a des difficultés, il y aura le bonheur après ; la refondation ne sera certes pas facile, mais nous sommes sur la bonne voie », a-t-il assuré.
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