Région de Tahoua : Le ProDAF réhabilite les mares de Dan Doutchi et Tabalak à hauteur d’environ 270 millions F CFA à travers des travaux de protection

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Région de Tahoua : Le ProDAF réhabilite les mares de Dan Doutchi et Tabalak à hauteur d’environ 270 millions F CFA à travers des travaux de protection
Région de Tahoua : Le ProDAF réhabilite les mares de Dan Doutchi et Tabalak à hauteur d’environ 270 millions F CFA à travers des travaux de protection

Africa-Press – Niger. Le Programme de Développement de l’Agriculture (ProDAF) Familiale piloté par une Unité Régionale de Gestion du Programme(URGP) pour la région de Tahoua a démarré ses activités en 2015 dans cette région. Ce programme couvre ainsi 7 Pôles de Développement Economique (PDE) à savoir : Karofane, Tounfafi, Sabon Guida, Dogaraoua, Guidan Idder, Badaguichiri et Tabalak.

Il a été conçu pour être mis en œuvre sur une période de 8 ans (2015-2023) dans la bande centre sud des régions de Tahoua, Maradi et Zinder. Le programme comporte 2 principales composantes techniques constituées de 13 activités structurantes dont l’activité structurante 2 pour la réalisation des ouvrages de mobilisation des eaux. C’est dans ce cadre que l’URGP ProDAF de Tahoua a réhabilité les mares de Dan Doutchi (CR/Bagaroua/PDE Guidan Idder) et Tabalak (CR/Tabalak/PDE Abalak), à travers la réalisation de plusieurs ouvrages de protection pour sauver ces mares des phénomènes d’ensablement. Il faut souligner que la mare de Dan Doutchi est située dans un bassin versant d’une étendue de 1235 km2 dans un climat de type sahélien avec une pluviométrie annuelle d’environ 350 mm. En plus, la mare de Dan Doutchi appartient au complexe géomorphologique de l’Ader-Doutchi-Maggia. Elle constitue le lieu de déversement des eaux des vallées de Badaguichiri, Keiita et Tadis (Schéma d’aménagement mare de Dan Doutchi, 2018). En effet, la mare de Dan Doutchi dont les villages riverains sont au nombre de huit(8) ont bénéficié d’une dizaine d’ouvrages de types radiés submersibles, seuils en gabion, seuils en pierre sèche et protection des berges des koris dont le coût des travaux s’élève à environ 99.294.000 FCFA. Pour recueillir les ressentis des bénéficiaires des travaux, une équipe composée des responsables du projet notamment le responsable suivi-évaluation, celui du renforcement de l’Agriculture familiale et le correspondant régional de l’ANP s’est rendu au niveau de la mare de Dan Doutchi.

Interrogé par la presse Saidou Altiné un exploitant de la mare, trouvé sur place s’exprime en ces termes« avant les travaux on a le problème de l’ensablement des puits, des semis et même la traversée des voies, mais maintenant avec le traitement des koris drainant la mare, nous avons constaté un changement car il n’y a plus l’ensablement des puits et des champs. Aussi l’accès à des voies et le franchissement sont possible maintenant a-t-il ajouté ». Les difficultés vécues par les riverains selon les explications de Saidou, les difficultés de cette année 2022 sont surtout liées au déficit pluviométrique enregistré qui n’a permis à la mare de se remplir pour booster les activités des cultures de contre saison. Pour ce faire, les exploitants sollicitent de l’Etat et ces partenaires la réalisation des forages pour permettre d’avoir des sources d’appoints pour le développement des cultures en irriguées dans la zone. En outre, les exploitants relèvent l’aspect d’enclavement de la zone qui constitue un véritable casse-tête pour les producteurs. A cet effet, ils rêvent d’avoir la réalisation d’une route rurale qui relie Dan Doutchi à Chanyassou long de 35 km pour faire écouler leurs produits et combattre la mévente qui empêche à ces derniers de travailler. Pour Abou Mailawa un habitant du village de Dan Doutchi « ces ouvrages sont faits pour empêcher l’ensablement de la mare, c’est-à-dire pour protéger la mare. On a bénéficié de 4 ouvrages dans notre village, on a remarqué beaucoup de changement car en amont de la mare il y’a un grand kori qui traverse notre village maintenant il est en train de se rétrécir avec les travaux réalisés. Le sable n’entre plus dans la mare, il reste sur place, la menace d’ensablement de la mare a diminué, l’eau se déverse directement dans les champs s’est-il réjoui». Le problème de la mare selon lui c’est le manque de la route pour avoir la clientèle en rapport à leurs activités économique notamment la pêche et le maraîchage. A cet effet, il souhaite avoir une route qui va désenclaver toute la zone et faciliter les échanges commerciaux avec les grands marchés hebdomadaires environnants.

Quant à la mare de Tabalak (département d’Abalak), est située dans le bassin versant couvrant une superficie de 2 238 km2 s’étalant essentiellement sur trois (3) communes, notamment, celles de Tabalak, de Keita et de Kalfou. Il est situé dans une zone agropastorale, aride caractérisée par une faible hauteur pluviométrique annuelle de 310 mm en moyenne. Les ressources naturelles du bassin sont marquées par une forte dégradation se traduisant par une importante érosion hydrique et éolienne, la formation de dunes de sable mouvant, une réduction significative du couvert végétal, l’envasement progressif de la cuvette de la mare et une pollution de l’eau qui affecte la biodiversité de ce site : classé site Ramsar. C’est ainsi au vu de l’importance du site que le ProDAF s’est proposé d’agir pour contribuer à la sauvegarde de cette mare à travers des activités de fixation des dunes de sable dans le bassin versant et aussi des travaux de protection des koris le drainant. Les travaux de protection ont consisté à corriger les points critiques des berges des koris notamment le principal qui est celui de Kafat qui est le drain important qui alimente la mare. Les travaux sont effectués sur une distance d’environ 5 Km de manière discontinue, c’est-à-dire en traitant les parties menacées (points critiques) de ce tronçon. Ces travaux sont essentiellement de protection des berges des structures en gabions le long des parois des berges menacées et des épis en gabions pour contrôler l’écoulement des eaux dans ce kori. . Ces travaux visent à stopper non seulement l’élargissement du kori, la canalisation du ruissellement mais aussi de stopper l’ensablement du plan afin de favoriser les cultures irriguées et accroître les revenus des exploitations agricoles familiales de la commune en particulier et de la région de Tahoua en général.

Le ProDAF vise à contribuer à assurer durablement la sécurité alimentaire et nutritionnelle et les capacités de résilience aux crises de 290 000 ménages des régions de Tahoua, Maradi et Zinder et 20000 ménages de la région de Diffa. Il vise également à augmenter durablement les revenus d’environ 240 000 exploitations agricoles familiales, leur résilience aux chocs externes dont les changements climatiques ainsi que leur accès aux marchés locaux, urbains et régionaux. Le Programme de Développement de l’Agriculture Familiale découle de la volonté politique du gouvernement du Niger et du Fonds International du Développement Agricole (FIDA) et s’aligne parfaitement aux politiques et stratégies nationales, notamment le Plan de Développement Social (PDS) et l’Initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens).

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