Soleil : tout savoir sur notre étoile, de sa naissance à sa mort

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Soleil : tout savoir sur notre étoile, de sa naissance à sa mort
Soleil : tout savoir sur notre étoile, de sa naissance à sa mort

Africa-Press – Niger. Sans le Soleil, pas de vie sur Terre. Il fascine depuis des siècles et modèle notre petite planète Bleue. Que sait-on de lui, des phénomènes les plus visibles auxquels il prend part, qu’a-t-on compris de son fonctionnement si difficile à appréhender à distance ? Voici une synthèse des meilleurs articles parus sur le site de Sciences et Avenir, consacrés à notre « bonne étoile ».

Le Soleil : mécanique céleste et éphémérides

Dans sa danse elliptique qu’effectue notre Terre autour de son Soleil, deux positions retiennent chaque année l’attention : tous les six mois, notre planète passe d’un point le plus proche du Soleil, le périhélie, à un point le plus éloigné, l’aphélie. Entre les deux, la Terre aura parcouru la distance de 5 millions de kilomètres. Cette distance extrême n’a aucune incidence sur nos saisons terrestres, alors que d’autres évènements, les solstices d’été et d’hiver, et les équinoxes de printemps et d’automne, marquent le début des saisons. La date de passage au périhélie et à l’aphélie n’est pas figée à tout jamais, elle oscille sous l’effet des perturbations gravitationnelles engendrées par d’autres planètes du système solaire comme Vénus et Jupiter. On constate, sur des milliers d’années, une petite variation de l’excentricité de l’orbite de la Terre.

Les éclipses solaires, une extraordinaire coïncidence cosmique

Le phénomène a fasciné les humains à travers les siècles. Pour obtenir une éclipse solaire, il faut un parfait alignement entre Soleil, Lune et Terre. Pas évident quand on sait que notre satellite n’évolue pas toujours sur le même plan orbital que la Terre. Autre requis pour une éclipse totale, une distance idéale afin que les disques du Soleil et de la Lune se superposent parfaitement pour les observateurs sur Terre. Mais même l’imperfection est à couper le souffle. Avec une Lune quelquefois un peu plus loin de nous à cause de son parcours elliptique autour de la planète Bleue, on obtient une éclipse annulaire ; et avec un alignement imparfait, ce sera une éclipse partielle. Encore plus fort : une éclipse peut être hybride, en passant de totale à annulaire.

Chaque éclipse est l’occasion de mesurer et d’étudier le phénomène et de creuser notre connaissance du Soleil. Certains ont même pris l’avion supersonique pour en allonger l’observation ! Une éclipse reste un objet de fascination pour les foules, un phénomène astronomique et sociétal. La distance Terre-Lune se creusant, les éclipses solaires totales ne dureront pourtant pas. La bonne nouvelle, c’est que cela n’arrivera pas avant plusieurs millions d’années.

On en sait plus sur l’anatomie complexe du Soleil

Notre étoile de 1,4 million de kilomètres de diamètre (avec quelques variations de 1 à 2 km selon l’activité solaire !) se dévoile peu à peu à notre compréhension. Une double motivation se cache derrière la curiosité des scientifiques : comprendre le fonctionnement de notre soleil, mais aussi comprendre celui des autres étoiles. Le télescope spatial IRIS a percé un peu plus la dynamique de sa chromosphère, la partie la plus basse de son atmosphère.

Les milliers de données d’héliosismologie récoltées par le satellite SOHO ont révélé une structure interne complexe et un cœur tournant probablement quatre fois plus vite que la surface de l’astre. Puis il y a un paradoxe qui turlupine les astronomes : pourquoi fait-il plus chaud dans l’atmosphère du Soleil qu’à sa surface ? Des températures allant jusqu’à 4000 degrés kelvins au niveau de la chromosphère, mais qui remontent brutalement jusqu’à plusieurs millions de degrés dans la couronne. Différentes théories ont été bâties, certaines en lien avec le champ magnétique du Soleil, d’autres misent sur les micro-explosions à sa surface. Impossible de trancher avec certitude pour l’instant !

Retracer la généalogie du Soleil

Le Soleil et notre Terre ont le même âge : 4,6 milliards d’années. Comment notre étoile s’est-elle formée ? Serait-il né dans les vents produits par une étoile très massive à considérer comme sa « mère » ? Pourra-t-on retrouver la trace d’une « fratrie » issue de la même nébuleuse ? Et si une étoile issue du même berceau, un frère jumeau avait accompagné notre Soleil lors de la formation du système solaire avant de s’éteindre ?

Les astronomes savent aussi quand et comment le Soleil va mourir, grâce aux données récoltées par le satellite d’observation Gaïa. Des prédictions qui nous projettent à sept milliards d’années dans le futur… Un avenir durant lequel le vivant aura disparu sur Terre, mais peut-être pas notre Soleil.

De minimum solaire en pic d’activité, une étoile bien agitée

La surface du Soleil n’a rien de tranquille, les soubresauts prennent le nom d’éruption solaire, soit d’énormes quantités de plasma éjecté depuis la chromosphère vers l’espace. Ces éruptions correspondent à des pics d’activité solaire, apparaissant selon des cycles de 11 ans alternant pics de libération d’énergie intense et périodes dites de « minimum » pendant lesquelles les taches solaires se font très rares. Ces « tempêtes » lointaines sèment de véritables « bourrasques de particules » sur notre champ magnétique terrestre, capables de perturber nos communications et nos réseaux électriques sur Terre, de s’inscrire jusque dans les cernes des arbres mais aussi, pour notre ravissement, de magnifiques aurores polaires, phénomènes commentés depuis l’Antiquité. La dernière plus grande éruption solaire a eu lieu au 20e siècle en 1921. Cette formidable énergie déployée à travers le vide sidéral produit aussi un son que l’on peut entendre « avec nos propres oreilles ».

Ces éruptions sont classées selon leur intensité et classées selon quatre catégories: A, B, C, M et X, X étant une éruption de très forte intensité qui peut générer une éjection de masse coronale atteignant la hauteur de plusieurs Terres ! D’autres éruptions peuvent faire pleuvoir : ces pluies dites coronales sont du plasma composé d’ions, d’électrons, de protons qui après avoir été éjectés, retombent sur la surface de l’astre. Il semblerait qu’un autre calendrier se superpose sur les cycles de 11 années : celui des saisons de 11 mois alternent au gré d’ondulations magnétiques parcourant la surface de l’astre. Un jour, pourra-t-on prévoir les colères du Soleil en s’appuyant sur ces calendriers ? La météorologie de l’espace est une discipline en plein essor.

Parker Solar, la sonde qui a « touché » le Soleil

De toutes les explorations solaires, on retiendra pour l’heure celle de la sonde Parker Solar. Le physicien Nicky Fox a déclaré avec emphase qu’elle avait permis la « première rencontre de l’humanité avec l’étoile ». Et pour cause, en s’approchant au plus près de la couronne solaire le 28 avril 2021, Parker Solar a semblé « toucher » notre étoile et nous a montré de manière stupéfiante les planètes de notre système solaire vues depuis notre Soleil !

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