Un cinéaste béninois insiste sur la coproduction Sud-Sud

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Un cinéaste béninois insiste sur la coproduction Sud-Sud
Un cinéaste béninois insiste sur la coproduction Sud-Sud

Africa-Press – São Tomé e Príncipe. Le réalisateur et producteur béninois Faissol Fahad Gnonlonfi a insisté pour un renforcement de la coproduction Sud-Sud, en vue de mieux maitriser la production cinématographique dans ses aspects financier, technique et commercial.

“Nous devons renforcer la coproduction entre pays africains pour mieux dynamiser le secteur et avoir une maitrise sur la production, aussi bien dans son volet écriture cinématographique que dans son aspect financier”, a-t-il dit dans un entretien avec l’envoyé spécial de l’APS à la 75e édition du Festival de Cannes (17-28 mai).

Ce réalisateur et producteur béninois basé à Bordeaux, est présent sur la Croisette pour, dit-il, nouer de nouveaux partenariats et de nouvelles collaborations.

Il a coproduit le film “Freda”, premier long métrage fiction de la Haïtienne Gessica Généus, projeté à Cannes en 2021, dans le cadre de la section “Un certain regard”.

Ce film a également remporté, la même année, l’étalon d’argent du FESPACO, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, au Burkina Faso.

Selon Faissol Fahad Gnonlonfi, titulaire d’un master en réalisation documentaire de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, cette coproduction visait à “encourager la détection de nouveaux talents et palier la faiblesse dans l’écriture cinématographique qui, par endroits, fait défaut dans des films africains”.

Il a souligné la nécessité d’accompagner les jeunes talents pour les aider à mieux “mieux respecter le langage cinématographique”.

Le directeur de Merveilles Productions estime que “les gouvernements africains ont beaucoup à gagner en investissant davantage dans l’industrie cinématographique”.

Selon lui, ce choix de politique culturelle devrait permettre à chaque pays de disposer “suffisamment de fonds pour financer ses propres films”.

Le réalisateur béninois, dont les films traitent de l’Afrique même s’il vit lui-même en France, milite pour “la circulation des œuvres artistiques mais aussi (…) une meilleure compréhension des droits d’auteur et les contrats audio-visuels et cinématographiques”.

Il note toutefois “les problèmes juridiques” empêchant l’atteinte de ces objectifs, soulignant par ailleurs ’’la nécessité de mettre à niveau les acteurs et les autorités étatiques pour mieux comprendre les enjeux’’ de cette question.

Il invite également les Etats africains à “encourager l’éducation à l’image”, dans la perspective d’un retour du public dans les salles de cinéma.

En cela, il a salué l’apport du Festival international de film documentaire de Saint Louis (Sénégal), qui pendant une semaine, “contribue à familiariser la population à l’image et à la production cinématographique”.

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