Pourquoi le monde se réchauffe-t-il ?

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Pourquoi le monde se réchauffe-t-il ?
Pourquoi le monde se réchauffe-t-il ?

Africa-Press – São Tomé e Príncipe. Les activités humaines sont à l’origine de l’augmentation des températures mondiales, qui se traduit notamment par des vagues de chaleur plus intenses et une élévation du niveau des mers.

La situation risque de s’aggraver dans les décennies à venir, mais les scientifiques affirment qu’une action urgente peut limiter les effets les plus graves du changement climatique.

Qu’est-ce que le changement climatique ?

Le changement climatique est l’évolution à long terme des températures moyennes et des conditions météorologiques de la Terre.

Au cours de la dernière décennie, le monde a été en moyenne plus chaud d’environ 1,2 °C par rapport à la fin du XIXe siècle.

Il vient d’être confirmé que le réchauffement de la planète a dépassé 1,5 °C au cours de la période de 12 mois comprise entre février 2023 et janvier 2024. L’année 2023 a donc été déclarée l’année la plus chaude jamais enregistrée.

L’augmentation de la température est due au changement climatique d’origine humaine et au phénomène météorologique naturel El Niño.

Comment l’homme provoque-t-il le changement climatique ?

Le climat a changé tout au long de l’histoire de la Terre et des facteurs naturels, tels qu’El Niño, peuvent influer sur le temps pendant des périodes plus courtes, comme ce fut le cas en 2023.

Toutefois, les causes naturelles ne peuvent expliquer le réchauffement particulièrement rapide observé au cours du siècle dernier, selon le GIEC, l’organe des Nations unies chargé des questions climatiques.

Selon le GIEC, ce changement climatique à long terme est dû à l’activité humaine, principalement à l’utilisation généralisée des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz) dans les habitations, les usines et les transports.

En brûlant, les combustibles fossiles libèrent des gaz à effet de serre, principalement du dioxyde de carbone (CO2). Ces gaz retiennent l’énergie supplémentaire dans l’atmosphère près de la surface de la Terre, ce qui entraîne un réchauffement de la planète.

Depuis le début de la révolution industrielle, lorsque l’homme a commencé à brûler de grandes quantités de combustibles fossiles, la quantité de CO2 dans l’atmosphère a augmenté d’environ 50 %.

Le CO2 libéré par la combustion des combustibles fossiles a une empreinte chimique distincte qui correspond au type de CO2 que l’on trouve de plus en plus souvent dans l’atmosphère.

Quels sont les dommages causés par le changement climatique jusqu’à présent ?

L’augmentation de la température moyenne mondiale de 1,2 °C observée au cours de la dernière décennie peut sembler insignifiante.

Pourtant, elle a eu des conséquences considérables sur l’environnement, notamment:

Des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses, tels que les vagues de chaleur et les fortes précipitations

la fonte rapide des glaciers et des calottes glaciaires, qui contribue à l’élévation du niveau de la mer une diminution considérable de la glace de mer dans l’Arctique le réchauffement des océans.

La vie des gens change également.

Par exemple, certaines régions d’Afrique de l’Est ont connu leur pire sécheresse depuis 40 ans, exposant plus de 20 millions de personnes à un risque de famine grave.

En 2022, les vagues de chaleur intenses en Europe ont entraîné une augmentation anormale du nombre de décès.

Pourquoi 1,5 °C est-il important et comment le changement climatique futur affectera-t-il le monde ?

Plus les températures moyennes augmentent, plus les effets du changement climatique s’aggravent.

Selon le GIEC, il est essentiel de limiter l’augmentation de la température moyenne à long terme à 1,5 °C.

La science n’est pas totalement certaine, mais les conséquences d’un réchauffement planétaire de 2 °C par rapport à 1,5 °C pourraient être les suivantes:

Les journées extrêmement chaudes seraient en moyenne plus chaudes de 4 °C aux latitudes moyennes (régions situées en dehors des pôles et des tropiques), contre 3 °C à 1,5 °C.

L’élévation du niveau de la mer serait de 0,1 m plus élevée que dans le cas d’un réchauffement de 1,5 °C, ce qui exposerait jusqu’à 10 millions de personnes supplémentaires à des événements tels que des inondations plus fréquentes.

Plus de 99 % des récifs coralliens disparaîtraient, contre 70 à 90 % à 1,5 °C.

Deux fois plus de plantes et de vertébrés (animaux dotés d’une colonne vertébrale) seraient exposés à des conditions climatiques inadaptées dans plus de la moitié de la zone géographique où ils se trouvent.

Plusieurs centaines de millions de personnes supplémentaires pourraient être exposées à des risques liés au climat et exposées à la pauvreté d’ici 2050 par rapport à 1,5 °C.

L’appel à limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C visait en partie à éviter le franchissement de ce que l’on appelle les “points de basculement”.

Une fois ces seuils franchis, les changements pourraient s’accélérer et devenir irréversibles, comme l’effondrement de la calotte glaciaire du Groenland. Toutefois, on ne sait pas exactement où se situent ces seuils.

Selon le GIEC, entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes sont très vulnérables au changement climatique.

Ce sont les habitants des pays les plus pauvres qui devraient souffrir le plus, car ils disposent de moins de ressources pour s’adapter.

Cette situation a soulevé des questions d’équité, car ces pays ne sont généralement responsables que d’un faible pourcentage des émissions de gaz à effet de serre.

Toutefois, les répercussions pourraient se faire sentir sur de vastes zones. Par exemple, les mauvaises récoltes liées à des conditions météorologiques extrêmes pourraient faire grimper les prix des denrées alimentaires au niveau mondial.

Que font les gouvernements pour lutter contre le changement climatique ?

Dans un accord historique signé à Paris en 2015, près de 200 pays se sont engagés à essayer de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C. Pour y parvenir, il faudrait que les émissions de CO2 soient “nettes zéro” d’ici à 2050.

Pour y parvenir, les émissions de CO2 “nettes zéro” devraient être atteintes d’ici à 2050. Le “zéro net” consiste à réduire autant que possible les émissions de gaz à effet de serre et à éliminer de l’atmosphère les émissions restantes.

La plupart des pays ont atteint ou envisagent d’atteindre des objectifs de zéro net.

Cependant, les niveaux de gaz à effet de serre continuent d’augmenter rapidement et il est “probable” que la planète se réchauffe au-delà de 1,5 °C, selon le GIEC.

Toutefois, des progrès ont été réalisés dans certains domaines, tels que la croissance des énergies renouvelables et des véhicules électriques.

Les dirigeants du monde entier se réunissent chaque année pour discuter de leurs engagements en matière de climat.

Le dernier sommet des Nations unies sur le changement climatique, la COP28, s’est tenu aux Émirats arabes unis. Pour la première fois, les pays ont accepté de “contribuer” à la “transition vers l’abandon des combustibles fossiles”, bien qu’ils ne soient pas obligés d’agir.

La prochaine conférence, la COP29, se tiendra en Azerbaïdjan en novembre 2024.

Que peuvent faire les particuliers pour lutter contre le changement climatique ?
Les changements majeurs doivent venir des gouvernements et des entreprises, mais les individus peuvent également apporter leur contribution:

prendre moins de vols consommer moins d’énergie améliorer l’isolation et l’efficacité énergétique des maisons opter pour des véhicules électriques ou vivre sans voiture remplacer le chauffage central au gaz par des systèmes électriques tels que les pompes à chaleur manger moins de viande rouge.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la São Tomé e Príncipe, suivez Africa-Press

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