Africa-Press – Senegal. Les Groupements économiques du Sénégal (GES), dont sont membres des acteurs des transports routiers, ont décidé d’élaborer un mémorandum destiné à servir d’outil d’aide à la prise des décisions pour les autorités sénégalaises et maliennes, à la suite des sanctions imposées par la CEDEAO au Mali, a appris l’APS de ses responsables, mercredi, à Dakar.
Lors d’une une conférence de presse, ils ont déploré l’impact des sanctions de la CEDEAO – la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest – sur les activités économiques, au Sénégal.
Les responsables des GES ont aussi exprimé ‘’toute leur compassion et leur empathie à l’endroit des frères maliens’’.
‘’Il ne s’agit pas de nous ériger en censeurs d’une décision politique qui a été prise dans le cadre des instances de la CEDEAO’’, a précisé le secrétaire général des GES, Soyibou Guèye.
Il a rappelé que les membres de cette organisation sont ‘’des citoyens ayant le devoir de porter un regard’’ sur les relations sénégalo-maliennes, ‘’car les décisions politiques impactent sur les activités économiques’’.
‘’Nous voulons (..) aller vers l’élaboration d’un mémorandum qui, demain, pourra permettre aux autorités de savoir la réalité de l’impact de cette mesure-là (les sanctions de la CEDEAO à l’encontre du Mali) sur les activités économiques’’, a souligné M. Guèye.
Il estime que ‘’le Mali et le Sénégal ont été séparés par les turpitudes d’une histoire douloureuse, qui a conduit à la délimitation des frontières telles que nous les connaissons aujourd’hui’’. ‘’En réalité, il s’agit de deux Etats, mais d’un seul peuple.’’
Ce qui se passe au Mali ne peut pas laisser indifférents les membres des GES, selon Soyibou Guèye. ‘’C’est écœurant, et ça nous préoccupe au premier plan’’, s’indigne-t-il.
Se basant sur des statistiques de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie du Sénégal, il relève que les exportations sénégalaises vers le Mali représentent la moitié des exportations du Sénégal vers l’ensemble des autres pays d’Afrique de l’Ouest.
‘’Certains observateurs du monde économique [estiment] que si les mesures de la CEDEAO ne sont pas levées très tôt, la poursuite de l’édification du port de Ndayane (dont la construction a démarré depuis quelques semaines) serait inutile’’, a prévenu M. Guèye.
‘’Si les autorités de la CEDEAO ont pris des mesures de restriction contre le Mali, le but visé est de mettre les populations en souffrance, au point de [provoquer] une explosion sociale, car sans carburant, sans blé, sans farine, sans riz, les populations ne peuvent pas rester enfermées dans les maisons’’, a-t-il averti.
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