Africa-Press – Senegal. Les autorités administratives et commerciales de la région de Saint-Louis ont annoncé, ce mardi, les nouveaux prix du riz brisé ordinaire. La mesure a été prise lors d’un Comité régional de développement (CRD) présidé par le gouverneur Al Hassane Sall, en présence du directeur régional du commerce, des commerçants, des associations de consommateurs et des services techniques.
Cette rencontre avait pour objectif de décliner à l’échelle régionale les nouveaux tarifs arrêtés par l’État à l’échelle nationale, en vue d’alléger le coût de la vie et garantir un accès équitable au riz, denrée de première nécessité. Le consensus obtenu entre les différentes parties prenantes a permis de fixer de nouveaux prix dans les trois départements de la région: Saint-Louis, Dagana et Podor.
Des réductions allant jusqu’à 75 francs le kilo
Le directeur régional du commerce, Dr Ousmane Diallo, a salué l’accord trouvé avec les commerçants et les associations de consommateurs. « À Saint-Louis, le prix du riz a connu une baisse de 65 francs par kilo, ce qui est assez exceptionnel. À Dagana et Podor, la réduction est encore plus importante, atteignant 75 francs le kilo », a-t-il précisé.
Selon les chiffres avancés, la tonne de riz est désormais vendue à 60.000 francs à Saint-Louis et Dagana, tandis qu’à Podor, elle passe à 57.000 francs. Le sac de 50 kg est respectivement fixé à 2.925 francs pour Saint-Louis et Dagana, et à 2.750 francs à Podor.
Ces baisses concernent essentiellement le riz brisé ordinaire, en particulier celui d’origine indienne, majoritairement consommé sur le marché local.
Adhésion des commerçants et défis du contrôle
L’application de ces nouveaux prix a reçu l’adhésion des commerçants, selon Dr Diallo, qui a rappelé les efforts déployés en amont à travers des concertations sectorielles. Toutefois, il a également pointé les limites opérationnelles du service régional du commerce, notamment le manque de personnel pour assurer un contrôle efficace sur le terrain.
« Nous n’avons que deux agents pour le département de Saint-Louis et un seul par département à Dagana et Podor. C’est insuffisant pour couvrir toute la région », a-t-il regretté, appelant les citoyens à un « contrôle citoyen » pour dénoncer les éventuelles pratiques abusives.
Un pas important pour le pouvoir d’achat
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique nationale de stabilisation des prix des denrées de base et de lutte contre la vie chère. Elle est largement saluée par les populations locales, qui espèrent voir ces mesures se traduire concrètement dans les marchés et boutiques. Les autorités ont promis un suivi rigoureux, en lien avec les services de sécurité et les associations de consommateurs, pour veiller à la stricte application de ces nouveaux tarifs.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Senegal, suivez Africa-Press