Africa-Press – Senegal. Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a exprimé sa vive préoccupation dans un tweet publié ce dimanche 11 mai, dénonçant les méthodes utilisées par l’État pour traquer des personnes poursuivies pour des délits d’opinion.
« Organiser une battue et aller jusqu’à émettre une interdiction de sortie du territoire national pour retrouver une personne poursuivie pour le délit de diffamation, d’injures publiques ou de diffusion de fausses nouvelles est assez troublant pour un État démocratique », a-t-il écrit sur X (anciennement Twitter), faisant ainsi référence à l’affaire Azoura Fall. Ce dernier est dans le collimateur de la justice après avoir proféré des injures à l’encontre de l’ancien président Macky Sall.
L’organisation de défense des droits humains réitère son appel à la dépénalisation de ces infractions, et demande que la liberté d’expression soit mieux protégée au Sénégal. Amnesty plaide pour la suppression des peines de prison dans les cas de diffamation, d’injure publique ou de diffusion de fausses nouvelles, des faits souvent instrumentalisés contre des journalistes, des opposants ou des activistes.
M. Gassama appelle également à un jugement rapide et à la remise en liberté des personnes actuellement détenues pour de tels délits, soulignant que leur maintien en détention constitue une atteinte aux libertés fondamentales.
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