Africa-Press – Senegal. La convocation du chroniqueur Badara Gadiaga à la Division Spéciale de la Cybercriminalité a suscité une vive indignation au sein de la classe politique et de la société civile. Par la voix de son Secrétaire général, Modou Diagne Fada, le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) dénonce une dérive autoritaire et une tentative claire de détourner l’attention des Sénégalais.
« Le régime en place cherche, par des manœuvres grossières, à masquer son incapacité à répondre aux urgences sociales et économiques du pays », accuse Modou Diagne Fada dans un communiqué publié ce mardi. Pour le leader du FDR, la convocation de Badara Gadiaga est une « outrance destinée à occulter les carences » du gouvernement.
Le chroniqueur de l’émission Jakaarlo aurait attiré l’attention sur les propos controversés tenus par le député Amadou Ba qui, le 4 juillet dernier, a commenté la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko pour corruption de la jeunesse en des termes crus, assimilant l’affaire à une relation intime dans un lieu douteux. « La vraie question est: qui devrait être interpellé? Celui qui alerte sur la gravité de tels propos ou celui qui les tient en direct à la télévision nationale? » s’interroge Modou Diagne Fada.
Le FDR estime que ces poursuites visent à détourner l’attention des véritables défis auxquels le pays est confronté. « Pouvoir d’achat en berne, chômage des jeunes, insécurité croissante, crise du système de santé, pénurie d’intrants agricoles: voilà les priorités auxquelles le gouvernement devrait s’attaquer, plutôt que de convoquer chroniqueurs, journalistes et opposants », martèle-t-il.
En outre, Modou Diagne Fada dénonce les attaques répétées contre la Télévision Futurs Médias (TFM) et le harcèlement judiciaire visant d’autres figures médiatiques, comme Madiambal Diagne. « Ces intimidations répétées contre les voix critiques trahissent une volonté de museler toute contestation. Ce régime devient manifestement réfractaire à la contradiction », alerte le Secrétaire général du FDR. Il appelle les citoyens, les organisations politiques et les mouvements de la société civile à s’unir pour défendre les acquis démocratiques du Sénégal. « Il est encore temps d’éviter l’irréparable, mais le temps presse », conclut-il.
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