Thierno Bocoum Dénonce la Derive Autoritaire au Sénégal

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Thierno Bocoum Dénonce la Derive Autoritaire au Sénégal
Thierno Bocoum Dénonce la Derive Autoritaire au Sénégal

Africa-Press – Senegal. Thierno Bocoum, leader du mouvement AGIR, a vivement réagi à la convocation de Badara Gadiaga, dénonçant ce qu’il considère comme une tentative supplémentaire de musellement des voix discordantes au Sénégal. Au-delà de cette affaire, l’ancien député s’en est pris à un juriste affilié au parti Pastef, qui aurait justifié la condamnation d’Ousmane Sonko pour corruption de la jeunesse par une analogie controversée entre « un client et une prostituée ».

« S’il y a bien une personne qui devrait être entendue aujourd’hui, ce n’est pas Badara Gadiaga mais le juriste de Pastef qui, sans trembler, a interprété la condamnation de Ousmane Sonko pour corruption de la jeunesse en y voyant un lien entre un client et une prostituée. Ni le juge dans son verdict ni le Code pénal sénégalais, notamment en son article 324, ne donnent une telle définition », dit Thierno Bocoum.

L’ancien parlementaire estime que la convocation de Badara Gadiaga s’inscrit dans une logique plus large de répression des voix indépendantes. « Cette interprétation offensante, venue de l’intérieur, a porté atteinte à la dignité de leur propre leader. C’est bien de là que vient le scandale pas de ceux qui l’ont rapportée.

Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Convoquer Badara aujourd’hui, c’est simplement chercher à faire taire une voix dissidente, comme on l’a fait hier avec tant d’autres et aujourd’hui avec Madiambale Diagne », déclare-t-il.

Thierno Bocoum accuse le régime actuel d’allier « incompétence », « méchanceté » et « irresponsabilité flagrante », des qualificatifs lourds qui témoignent de son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une dérive autoritaire. Il affirme que les citoyens ne doivent pas céder à cette pression.

« Une volonté manifeste d’effacer toute voix discordante est totalement assumée.

Ce régime est dangereux non seulement par son incompétence mais aussi par sa méchanceté et son irresponsabilité flagrante. Ils ne nous laissent aucun autre choix que de leur faire face. Le Sénégal ne deviendra pas une dictature. Ce pays restera une démocratie », prévient-il.

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