Gouvernance D’État: Babacar Lo Ndiaye Interpelle Faye

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Gouvernance D'État: Babacar Lo Ndiaye Interpelle Faye
Gouvernance D'État: Babacar Lo Ndiaye Interpelle Faye

Africa-Press – Senegal. Dans une lettre ouverte rendue publique ce week-end, Babacar Lo Ndiaye, président du parti Fass-Jom, a lancé un appel solennel au président Bassirou Diomaye Faye. Il invite le chef de l’État à  » reprendre fermement les rênes du pouvoir et à incarner pleinement l’autorité présidentielle ».

« Le Sénégal a besoin d’un président qui gouverne, qui assume et qui dirige avec autorité et clarté », écrit-il d’emblée ; avant d’ajouter: « La gouvernance d’un État ne se délègue point. »

Selon Babacar Lo Ndiaye, élu le 24 mars 2024 sur la promesse d’un renouveau politique et moral, Bassirou Diomaye Faye incarne une légitimité forte, bâtie sur la rupture et la justice.

Cependant, constate-t-il, « beaucoup de Sénégalais observent avec inquiétude une présidence effacée, une direction incertaine et un pouvoir fragmenté ». Il estime que la lenteur des décisions, les réformes différées et la confusion dans la communication du pouvoir nourrissent le doute et l’amertume au sein de la population. « Les grandes décisions tardent, les réformes annoncées peinent à se concrétiser et la communication du pouvoir sème plus de confusion que de confiance », regrette-t-il.

Pour lui, un chef d’État peut consulter et déléguer, mais ne doit jamais se décharger de sa mission essentielle: gouverner. « Gouverner, ce n’est pas seulement déléguer des signatures ou prononcer des discours. Gouverner, c’est décider, arbitrer et assumer, même quand cela dérange », insiste Babacar Lo Ndiaye.

Il appelle le président à reprendre la main sur l’action gouvernementale, à fixer une ligne claire et à imposer la cohérence de l’État.« L’autorité de l’État doit être une, visible, ferme et assumée. Déléguer la gouvernance, c’est fragiliser l’institution présidentielle. Et quand la présidence s’affaiblit, l’État tout entier vacille », avertit-il.

Babacar Lo Ndiaye plaide pour un retour à l’efficacité et à la clarté dans la gestion publique: « Les Sénégalais n’attendent ni cérémonies ni promesses, mais du travail, des réformes et des résultats visibles: une économie créatrice d’emplois, une administration efficace, une justice équitable et des projets qui se réalisent. »

Dans sa lettre, il met en garde contre les influences parallèles et les alliances incertaines qui, selon lui, risquent de brouiller la direction de l’État. « Un État ne se gouverne pas à distance ni sous l’influence de cercles d’opinions », prévient-il.

Enfin, il en appelle au courage présidentiel. « L’histoire ne retient pas les présidents prudents, mais ceux qui ont eu le courage d’assumer leur mission jusqu’au bout », écrit-il.

Avant de conclure par une phrase lourde de sens: « La gouvernance d’un État ne se délègue point, elle s’incarne. Le peuple sénégalais, patient, mais lucide, saura juger ceux qui ont agi comme ceux qui ont laissé faire. »

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