Africa-Press – Senegal. Le collectif « Rappel à l’Ordre » monte au créneau suite à la récente déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko, critiquant sévèrement le choix de ses priorités.
« Après nous avoir annoncé en grande pompe une déclaration importante que tout le monde pensait être des propositions de sortie de crise, dans ce contexte où le peuple sénégalais ploie sous le fardeau d’une vie insoutenable… », le collectif s’indigne.
Le Rappel à l’Ordre dénonce le fait qu’Ousmane Sonko soit « sorti d’une hibernation de cinq jours sous prétexte qu’il était fatigué, pour nous servir un programme de réorganisation de son parti et un appel à la mobilisation en perspective des joutes électorales, malgré son inéligibilité jusqu’en 2030 ».
La coordonnatrice du Collectif, Antigone Diop, ne mâche pas ses mots: « Quel manque de respect et de considération pour les Sénégalaises et les Sénégalais qui les ont portés au pouvoir ». Elle déplore que l’homme « s’adonne encore à la poursuite de calculs personnels qui relèvent plus d’une stratégie politique qu’autre chose », au lieu de se concentrer sur les vraies préoccupations de l’heure.
Les Dirigeants Sourds à la Détresse du Peuple
Le Rappel à l’Ordre, fidèle à sa ligne de conduite, se dit convaincu de n’avoir en face que des dirigeants que seuls les rapports de force peuvent amener à comprendre la détresse du peuple.
Mme Diop souligne que de nombreuses actions pacifiques ont été menées (sur la cherté de la vie, les détentions arbitraires, les violations des libertés), mais que toutes « semblent tomber dans l’oreille d’un sourd ».
Le collectif a ainsi annoncé qu’il se réservait le droit d’explorer tous les voies et moyens légaux que lui confère la Constitution. Antigone Diop a précisé que les actions les plus appropriées seraient présentées aux concitoyens dans les prochaines heures pour faire face à Ousmane Sonko.
Et de mettre en garde le Premier ministre: « Il faut qu’il se le tienne pour dit, rien ne sera de trop politiquement pour l’arrêter, s’il persiste dans ses dérives autoritaires. À bon entendeur… »
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