Africa-Press – Senegal. La 13e édition du festival international du film documentaire de Saint-Louis a livré, samedi, son palmarès avec le sacre de deux films sur les treize en compétition officielle, a constaté l’APS.
Le festival a primé les films ’’Aza Kivy, étoile du matin’’ de Nantenaina Lova de Madagascar pour la catégorie long métrage et ’’Sur le fil du Zénith’’ de Natyvel Pontalier du Gabon pour les courts et moyens métrages
Le film malgache du réalisateur Nantenaira Lova a obtenu deux prix : celui de la critique et le grand prix du jury officiel. Il raconte l’histoire d’une communauté de pêcheurs vivant sur une île et qui sont menacés par l’installation d’une exploitation minière au sud-ouest de Madagascar.
Pour le président du jury, le réalisateur Joseph Gaye Ramaka, ce film fait beaucoup réfléchir. ’’Dans un monde qui nous inquiète, des hommes, des femmes et des enfants se battent pour vivre en harmonie avec leur environnement et la nature dont ils ne sont finalement qu’un élément parmi les autres.
Cela nous a beaucoup marqué et fait réfléchir et a été à la base de l’histoire qui nous a touché pour le grand prix’’, a t-il dit. La critique a choisi ce film malgache pour ’’la pertinence du thème qui a des résonnances un peu partout dans le monde et le traitement qui met en avant la dignité humaine’’.
Très content de recevoir ce prix, le réalisateur malgache qui n’a pas pu faire le déplacement a exprimé toute sa joie à travers un message vidéo transmis au public de la place Baya (Ex place Faidherbe).
’’C’est un très grand honneur pour toute l’équipe de recevoir ces prix et comme dirait Michel Zongo mon ami du Burkina Faso, la lutte continue’’, a t-il réagi.
Le prix du court et moyen métrage attribué au film gabonais ’’Sur le fil du Zénith’’ met en scène ’’une jeunesse qui se cherche et s’interroge sur ce qu’elle est’’.
’’C’est une quête identitaire importante aussi bien pour ceux qui sont restés sur le continent et pour ceux qui partent’’, a souligné Joseph Gaye Ramaka.
La lauréate Natyvel Pontalier, très émue par ’’les projections et débats exceptionnels’’ autour de son film durant cette semaine, estime que ’’cela fait écho et ouvre des réflexions à d’autres personnes’’.
Le film est une quête initiatique révélant l’histoire du peuple Fangs très attaché à leurs morts et qui au contact du christianisme ne les entend plus.
Les deux jurys de la critique comme celui du grand prix ont décerné des mentions spéciales aux films ’’Nous étudiants’’ de Rafiki Fariale de Centrafrique et ’’Mort et cash’’ de Lionel Doyigbé du Bénin.
Les jeunes critiques de Gandiol en formation durant ce festival ont choisi le film ’’Brave’’ de Haïti comme coup de coeur. La réalisatrice Laurence Gavron a été aussi récompensée pour l’ensemble de ses films dont la majorité est composée de films du patrimoine historique.
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