Africa-Press – Senegal. Le
niveau de participation citoyenne
des femmes connait une avancée significative. Au Sénégal, des années de lutte et de plaidoyer ont propulsé la gent féminine et fait de notre pays un exemple.
Aujourd’hui plus de 100 candidatures femmes sont notées. Une représentativité à saluer, en comparaison des 15 maires femmes que nous avons actuellement, sur 579 collectivités. C’est d’ailleurs pour permettre à ces femmes candidates de mieux comprendre le processus électoral, le mode de scrutin
et d’incarner le leadership politique, qu’une cession de formation est initiée par
l’association J-Gen (Woman Global Entrepreneurship).
Il s’agit de former 20 candidates aux élections locales sur la gestion inclusive
des municipalités. «L’idée étant de partager
l’expérience sur la gestion locale
et aussi de recevoir des connaissances sur cette problématique
et comprendre qu’elles peuvent avoir la possibilité de travailler ensemble, au-delà de leur formation politique, sur des intérêts nationaux et sur les questions de femmes. Cette formation sera décentralisée vers les régions de Fatick, Kaolack et Kaffrine», selon la présidente
Maimouna Astou Yade.
«Il nous est impossible de former toutes les femmes, mais nous
visons le maximum et savons qu’elles ont bénéficié aussi de beaucoup de formation», a-t-elle dit.
Dans le même sillage, Ngoné Ndoye, ancienne Maire, est d’avis qu’il faut que les femmes prennent le pouvoir. «Nous sommes sur la dernière ligne des élections locales. Elles doivent être décisives pour la prise en charge des questions importante. Mais il faut que la famille soit au cœur
de la décision. Pour convoquer la famille au cœur de la décision, il faut convoquer la femme. Il ne s’agit pas de les avoir seulement au sein du conseil municipal, mais en tant que présidente de l’Exécutif locale», note Mme Ndoye.
Elle estime que «c’est (une) honte de dire que sur plus de 557
collectivités locales au Sénégal, on a seulement 15 maires (femmes). Elles se reprennent elles-mêmes et les populations doivent comprendre les enjeux d’élire une femme.
A chaque fois qu’il y a un problème dans les foyers, dans les quartiers et même souvent au sein des entreprises, c’est les femmes qui agissent. Donc,
elles doivent diriger. Aujourd’hui, aucune femme maire n’est épinglée pour mauvaise gestion de la collectivité».
A l’en croire, «le phénoménal dans les candidatures femmes est qu’il y a certaines qui ont été recalées par leur coalition et qui ont la décision de cheminer toutes seules en bravant les interdits. Ça veut dire qu’elles ont compris
et ont besoin que les choses changent. C’est Dieu qui donne le pouvoir. Si elles gagnent, ce sera bien. Le cas contraire va au moins prouver qu’elles ont compris et ont quelque chose à proposer».
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